Le gouvernement renforce la surveillance des encéphalopathies spongiformes - La Semaine Vétérinaire n° 1221 du 08/04/2006
La Semaine Vétérinaire n° 1221 du 08/04/2006

Maladie à prion. Dépistage chez tous les ovins de plus de dix-huit mois à l’abattoir

Actualité

Auteur(s) : Jean-Pascal Guillet

La suspicion de cas d’encéphalopathie spongiforme bovine (ESB) chez deux moutons français, en février dernier, a certainement dû accélérer les choses et contribuer à débloquer des crédits(1). En effet, le ministère de l’Agriculture a décidé de rendre systématique le dépistage à l’abattoir des encéphalopathies spongiformes transmissibles (EST) chez tous les ovins de plus de dix-huit mois (ou ceux dont plus de deux incisives permanentes ont percé la gencive). Cela concerne également les animaux de réforme originaires d’un autre pays et introduits en France pour leur abattage.

En outre, une note de service de la Direction générale de l’alimentation (DGAL)(2) précise les modalités de la surveillance. La date limite de mise en œuvre est fixée au 30 avril prochain pour les établissements qui abattent annuellement de mille à dix mille ovins de réforme et au 15 mai pour ceux qui en abattent plus de dix mille. En revanche, la mesure est immédiate dans les petits abattoirs. Pour le moment, ce programme est censé se terminer à la fin de l’année.

La DGAL préconise de prélever l’obex et une partie du cervelet des ovins

L’objectif est d’améliorer la connaissance de la prévalence des EST chez les moutons. La France a déjà mis en place, en fin d’année passée, une surveillance exhaustive des ovins de réforme morts et destinés à l’équarrissage. C’est d’ailleurs dans le cadre de ce dépistage systématique que deux brebis ont présenté des résultats ne permettant pas d’exclure l’ESB. Les tests complémentaires réalisés par le laboratoire de référence de Weybridge, au Royaume-Uni, ont finalement infirmé ces suspicions. Les prélèvements seront réalisés par des agents des services vétérinaires. « Pour les petits ruminants, le dépistage des EST atypiques ou discordantes est plus efficace sur le cervelet que sur l’obex », explique la DGAL dans sa note de service. C’est pourquoi elle préconise de prélever l’obex et, a minima, une fraction du cervelet. En outre, tout prélèvement devra être accompagné d’un morceau d’oreille. Dans environ un cas sur mille, une demande de génotype sera réalisée.

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