Suspicion d'ESB chez des moutons. Fausse alerte
Actualité
Auteur(s) : Jean-Pascal Guillet
Les experts du laboratoire européen de référence de Weybridge, au Royaume-Uni, viennent de rendre leurs premières conclusions. Les deux moutons issus de la Nièvre et de la Vienne ne seraient finalement pas atteints d’encéphalopathie spongiforme bovine (ESB). En effet, les résultats montrent que les souches analysées présentent des caractéristiques différentes de celles de l’ESB.
Les prélèvements cérébraux ovins réalisés à l’équarrissage en décembre et en janvier derniers s’étaient révélés suspects(1). Les tests montraient des profils difficilement ou impossibles à différencier de celui relevé chez des ovins infectés expérimentalement par l’ESB. Cela avait poussé le ministère de l’Agriculture à rendre ces conclusions publiques, le 26 février, et à envoyer les prélèvements à Weybridge en vue d’analyses plus élaborées.
Les premiers résultats complémentaires sont donc plutôt rassurants. Néanmoins, la preuve formelle de la présence ou non de l’agent de l’ESB chez ces animaux nécessite la réalisation de tests biologiques, après l’inoculation à des souris. Les conclusions définitives ne seront pas connues avant un an.
En attendant, l’Agence française de sécurité sanitaire des aliments (Afssa) est saisie pour évaluer le dispositif actuel de gestion des risques liés aux encéphalopathies spongiformes transmissibles (EST) chez les ovins. Jusqu’à aujourd’hui, aucun cas d’ESB n’a été mis en évidence chez un mouton, dans des conditions naturelles. Toutefois, un cas a déjà été détecté chez une chèvre en janvier 2005. Dans un communiqué daté du 9 mars dernier, le ministère de l’Agriculture précise que « le programme de surveillance renforcée des EST chez les ovins et les caprins à l’équarrissage et à l’abattoir se poursuit (…). Les cheptels dont provenaient les deux moutons analysés sont isolés et restent sous surveillance étroite ».
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