Prudence est mère de sûreté, y compris dans la clinique vétérinaire

Y a-t-il un pavé descellé dans l’allée ? Les jouets mis à la disposition des enfants dans la salle d’attente sont-ils inoffensifs (crayons non toxiques, peluches sans métal ou cubes impossibles à avaler) ? Les clients prennent-ils le soin de verrouiller leur voiture en stationnement ?

Il est impératif que les chiens soient tenus en laisse et que les chats, furets et autres lapins restent dans leur panier, surtout dans la salle d’attente. Pas question de sortir Brave-Minou de sa cage alors que Molosse-Furieux est justement un peu en avance pour son rendez-vous. La salle de consultation est un lieu potentiellement dangereux pour les enfants. Les parents, souvent inquiets pour leur animal ou désireux de ne rien perdre des propos du vétérinaire, ont tendance à relâcher la surveillance. Sans parler des spécialistes du malaise vagal qui s’évanouissent et se fendent le crâne sur le rebord de la paillasse ou le coin du radiateur. Prière de ne pas rire, il s’agit là de vécu ! Un autre risque à prendre en considération est celui des blessures (morsures, plaies de griffure) causées par l’animal à son propriétaire. La responsabilité du praticien est engagée dès que l’animal lui est confié.

Les précautions d’usage, prises diplomatiquement avec les chiens connus pour leur mauvais caractère peuvent se révéler utiles : muselière, porte fermée, ainsi que le renfort de l’auxiliaire “Felindra, dompteuse de tigre” pour la contention des chats colériques.

Quelques mesures simples pouvent éviter petits et gros bobos

Des précautions simples permettent de faire face, voire d’éviter petits et gros bobos !

• Bien que la clinique dispose de tout ce qui est nécessaire pour répondre à une urgence, une trousse de premiers soins “humaine” est nécessaire. Elle contient des antiseptiques et des antimycosiques (chlorhexidine et bétadine par exemple, après vérification que le blessé n’est pas allergique à l’iode), des pansements, de l’Arnica en crème et en granules, un “aspivenin”, de la pommade antihistaminique type phénergan, du paracétamol, etc.

• Une couverture “à usage humain”, de type “polaire”, bien plus agréable que les modèles dits de survie, est utile pour isoler du sol quelqu’un qui fait un malaise.

• Une liste plastifiée des services d’urgence, des différents médecins locaux, ainsi que les coordonnées du centre antipoison (humain) sont à afficher. Indiquer aussi le nom des membres du personnel qui ont une formation de secouriste.

• Investir dans des détecteurs de fumée (type alarme), mais aussi dans un détecteur de monoxyde de carbone si le chauffage est au gaz et, bien entendu, dans des extincteurs.

• Fumer est interdit dans la zone de stockage des bonbonnes d’oxygène et celle-ci doit de préférence être accessible uniquement au personnel de la clinique.

• Préparer une fiche à remettre au client en cas de morsure ou de griffure avec des conseils de base. Un petit coup de dent en apparence bénin peut se transformer en abcès, lymphangite, voire en septicémie. Ceci est surtout valable pour les blessures infligées par les chats.

• Un carnet “bobos” permettra de consigner les incidents, les coordonnées de la personne blessée, ainsi que les éventuels témoins.