Le virus aphteux de sérotype A est identifié dans le nord-ouest de la Turquie

Après la grippe aviaire, la Turquie est confrontée à la fièvre aphteuse. Le virus de sérotype A a été signalé, puis confirmé le 1^er février, dans le village de Nadirli, dans la région de Thrace, au nord-ouest du pays. Deux bovins ont présenté des symptômes de la maladie.

L’apparition de la fièvre aphteuse ne fait qu’aggraver la situation sanitaire de la Turquie. En effet, depuis plusieurs semaines, les autorités du pays essayent tant bien que mal de maîtriser l’épizootie d’influenza aviaire, liée à la souche hautement pathogène du virus H5N1. A la date du 6 février, cinquante-six foyers étaient identifiés.

La dernière déclaration officielle de fièvre aphteuse dans la région de Thrace, limitrophe de la Bulgarie et de la Grèce, remonte à juin 2001. Dans le reste de la Turquie, des foyers de la maladie sont mis en évidence quasiment tous les ans.

Depuis 1990, les sérotypes O et A, ainsi que le sérotype Asia 1 à une fréquence moindre, sont incriminés.

La Turquie est une des voies d’entrée du virus en Europe

L’apparition du foyer aphteux turque ravive le risque d’apparition du virus en Europe. Les derniers cas déclarés dans l’Union datent de 2001 : Royaume-Uni (2 030 foyers), Irlande (1), France (2) et Pays-Bas (26). En 2000, 14 foyers ont été signalés en Grèce.

Outre-Manche, l’origine du foyer primaire identifié en 2001 serait imputable à l’incorporation par un éleveur, dans l’alimentation des porcs, des restes de graisses animales insuffisamment cuites, provenant d’une chaîne de restaurants asiatiques de Newcastle (le personnel de l’établissement avait voyagé auparavant).

Par ailleurs, l’utilisation par l’exploitant de reliquats de plateaux-repas distribués dans des avions n’est pas exclue, un aéroport se trouvant à proximité de l’élevage. Néanmoins, la Turquie reste une voie importante d’entrée du virus en Europe. En janvier dernier, le virus aphteux a également été identifié en Russie. Il s’agissait alors du sérotype Asia 1.