La France poursuit la traque de la protéine prion pathogène

Les cas d’encéphalopathie spongiforme bovine (ESB) ne cessent de diminuer en France : 31 l’année dernière, au lieu de 54 en 2004 et 137 en 2003. La peur des consommateurs vis-à-vis de la viande bovine chute aussi. La recherche sur le prion pathogène (PrPres), quant à elle, se poursuit. Un programme d’investigation sur la présence de la PrPres dans différents tissus et organes de bovins a été initié en octobre 2003. Il s’intéressait à une sélection d’animaux cliniquement suspects d’ESB dans les départements du grand Ouest. Il concernera désormais toutes les carcasses de bovins présentant un résultat non négatif au test rapide de dépistage de la maladie, sur tout le territoire métropolitain. « Aucun des cas cliniques suspects d’ESB sélectionnés pour le protocole de recherche initial n’a été confirmé. (…) La zone de prospection initialement prévue est trop limitée au regard de l’évolution de l’épizootie en France », expliquent les représentants de la Direction générale de l’alimentation (DGAL) dans une note de service datée du 24 janvier dernier⁽¹⁾. Ce nouveau programme d’investigation associe les laboratoires de l’Agence française de sécurité sanitaire des aliments (Afssa), du Commissariat à l’énergie atomique (CEA) et de l’école vétérinaire de Toulouse. Cinq sites feront l’objet de prélèvements en vue de la recherche de la protéine prion pathogène : muscles, ganglions lymphatiques, nerfs, yeux et langue. Dès l’identification d’un cas non négatif en abattoir, le correspondant Afssa devra en être informé. Il contactera l’expert qui se rendra dans l’établissement où la carcasse de l’animal est consignée afin de réaliser les prélèvements.

• (1) http://www.agriculture.gouv.fr/spip/IMG/pdf/dgaln20068016z.pdf