La DGAL dresse un état des lieux des mesures prises contre la grippe aviaire - La Semaine Vétérinaire n° 1213 du 11/02/2006
La Semaine Vétérinaire n° 1213 du 11/02/2006

Influenza aviaire. Réunion des représentants de la profession

Actualité

Auteur(s) : Lénaïg Halos

La Direction générale de l’alimentation (DGAL), représentée notamment par Monique Eloit et Olivier Faugère, a présenté à la profession vétérinaire un état des lieux des connaissances actuelles et des mesures prises par le ministère dans le contexte de menace de grippe aviaire. Elle a réuni, le 31 janvier dernier, une quinzaine de confrères issus des ENV, des syndicats, des directions départementales des services vétérinaires, de l’Ordre et de la presse spécialisée.

L’actualité est dominée par le prochain retour d’Afrique des oiseaux migrateurs impliqués dans la progression du virus H5N1. Peu d’informations sont disponibles sur ces oiseaux et des missions de prélèvements sont en cours en Afrique (delta intérieur du Niger au Mali, etc.) pour étudier la prévalence virale au sein des populations sauvages, menées par le Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (CIRAD) et la Food and Agriculture Organization (FAO). La DGAL a exposé les missions de surveillance épidémiologique des oiseaux sauvages et domestiques menées sur le territoire français, après avoir rappelé les mesures réglementaires de protection définies dans les arrêtés du 24 octobre et du 25 janvier derniers(1) : confinement des volailles de plein air dans cinquante-huit départements identifiés comme zones à risque vis-à-vis du passage des oiseaux migrateurs, alimentation et abreuvement des volailles de plein air sous abris, interdiction de rassemblement et d’importation d’oiseaux et de leurs produits dérivés en provenance de pays atteints.

Surveillance renforcée des oiseaux et formation des vétérinaires sont en cours

Dans le cadre de la surveillance passive des oiseaux sauvages effectuée par les chasseurs l’an passé (sur 41 cas de mortalité anormale) et cette année (sur 14 cas), les résultats d’analyse se sont tous révélés négatifs pour le virus H5N1.

Quant à la surveillance active de la faune sauvage, menée dans trois zones de passage d’oiseaux migrateurs (la Dombes, la Camargue et l’estuaire de la Loire), 1 519 prélèvements ont été analysés. Dans 110 échantillons, des virus Influenza A ont été détectés, mais il ne s’agissait pas du type H5N1.

Une étude de surveillance des élevages d’oiseaux domestiques, qui a privilégié la filière canard, est en cours. Parmi 1 389 exploitations testées, 34 ont présenté un résultat positif à l’analyse sérologique influenza H5, mais aucune n’a été testée positive en H5N1.

En février, l’Ecole nationale des services vétérinaires (ENSV) a organisé une formation sur l’influenza aviaire, comportant 80 sessions de trois heures pour 1 500 vétérinaires sanitaires, mixtes, ou ruraux. La première partie était dédiée aux diagnostics clinique et de laboratoire, la seconde à la conduite à tenir en termes de police sanitaire.

La France se prépare à toute éventualité d’arrivée de la maladie

Pour préparer les services vétérinaires départementaux, des exercices d’entraînement sont prévus dans au moins un département sur trois.

La lutte contre la maladie repose avant tout sur des mesures d’abattage. Un stock de vaccins, réservé à l’urgence, est en outre en cours de constitution : il s’agit de vaccins inactivés H5Nn (n ≠ 1) spécifiques canards et de vaccins autres volailles. « Il n’est destiné qu’à l’éventualité d’une épizootie accompagnée d’un débordement des foyers d’infection en dépit des mesures d’abattage. Le recours à ce stock serait le plus tardif possible », insiste la DGAL qui rappelle que, pour l’heure, la Commission européenne est opposée à la vaccination.

Une plaquette de vulgarisation destinée aux éleveurs, propriétaires d’une petite basse-cour, petits ou gros fermiers, sera diffusée dans les jardineries, les mairies et chez les vétérinaires.

La DGAL a insisté sur le fait que les mesures sanitaires prises le sont certainement pour une longue période. Elles tentent de répondre au mieux aux exigences sanitaires et économiques de la filière, alors que toutes les composantes du phénomène ne sont pas encore connues.

  • (1) Voir La Semaine Vétérinaire n° 1211 en page 16, n° 1210 en page 14 et n° 1200 en page 14.

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