L’artérite virale soulève des interrogations dans le milieu équin - La Semaine Vétérinaire n° 1211 du 28/01/2006
La Semaine Vétérinaire n° 1211 du 28/01/2006

Législation sanitaire équine. Saison de monte 2006

Actualité

Auteur(s) : Marine Neveux

L’artérite virale a fait parler d’elle dans le milieu des sports équestres durant les dernières semaines, dans le cadre de l’importation d’un étalon de renom chez qui l’excrétion du virus a été mise en évidence. Des questions s’étaient déjà posées il y a quatre ans, quand les Haras nationaux avaient proposé pour la reproduction trois de leurs étalons reconnus “excréteurs” du virus. Parmi eux figuraient l’un des meilleurs pères de coureurs à l’obstacle et l’un des meilleurs pères de gagnants AQPS à l’obstacle. Cette année, l’étalon concerné est un cheval de sport. Or la réglementation qui s’applique à ce type d’animal diffère de celle prévue pour les chevaux de sang. En effet, selon le Code international des pur-sang, l’artérite virale est systématiquement recherchée. Des dérogations sont cependant possibles.

Un vaccin contre l’artérite virale dispose désormais d’une AMM en France

Pour les pur-sang et les AQPS, le contrôle de l’artérite virale nécessite une analyse sérologique négative réalisée depuis le 1er janvier. Toutefois, le cheval peut être séropositif s’il est valablement vacciné (primovaccination en deux injections à un mois d’écart après la réalisation d’une analyse sérologique négative de moins de trente jours). Un vaccin contre l’artérite virale (Artevac®) dispose en effet d’une autorisation de mise sur le marché (AMM) depuis l’été dernier en France. Un vaccin vivant est disponible aux Etats-Unis, mais il n’est pas autorisé dans l’Hexagone.

En revanche, si l’étalon est séropositif alors qu’il n’est pas valablement vacciné, une analyse virologique est requise (culture et/ou PCR) sur deux prélèvements de sperme réalisés à sept jours d’intervalle. En effet, séropositivité ne signifie pas obligatoirement excrétion, ni même contamination ou maladie.

Pour leur part, les juments doivent être séronégatives après le 1er janvier. En cas de séropositivité, deux prélèvements réalisés à un intervalle minimal de deux semaines et maximal d’un an doivent mettre en évidence des valeurs en anticorps stables ou décroissantes.

Pour les trotteurs français, les selles français et les anglo-arabes, aucun contrôle n’est requis en matière d’artérite virale. Tout étalon excréteur peut ainsi saillir une jument, même séronégative. En revanche, une recherche est obligatoire lors d’importation ou d’exportation de sperme. En outre, l’artérite virale étant une maladie à déclaration obligatoire depuis cette année, le vétérinaire doit informer la Direction des services vétérinaires et la Direction générale de l’alimentation lorsqu’un étalon est reconnu positif. Des mesures circonstanciées peuvent alors être prises.

L’évolution sanitaire peut faire l’objet de réticences

L’artérite virale est surtout recherchée lors d’avortements chez la jument ou en cas de problèmes respiratoires. Mais l’expression clinique de la maladie semble peu fréquente en France à l’heure actuelle. En revanche, certains chevaux peuvent être séropositifs.

L’évolution sanitaire de la filière équine a déjà fait l’objet de plusieurs réunions avec tous les intervenants. L’artérite virale est ainsi sous le statut de maladie à déclaration obligatoire (MDO). La métrite, qui était auparavant une maladie légalement réputée contagieuse (MLRC), est passée en MDO. Ces changements ont notamment des répercussions en termes économiques. Par exemple, pour les pur-sang, les professionnels craignent un manque à gagner suite à une perte de garantie sanitaire dans le cadre des échanges internationaux. En outre, les exigences sanitaires peuvent varier selon les prérequis des différents stud-books et les divers codes de pratiques internationales.

Le contrôle de l’anémie infectieuse nécessite un test de coggins négatif

Toutes races confondues, les contrôles exigés pour l’anémie infectieuse équine nécessitent un test de coggins négatif. Il s’agit en effet d’une MLRC. Un foyer survenu l’été dernier en Eure-et-Loir a en effet mis en exergue la nécessité de contrôler rigoureusement cette affection.

Pour la métrite contagieuse équine, les analyses (culture ou immunofluorescence) doivent être négatives chez les étalons de toutes races. Les juments sont également testées.

Bien entendu, la vaccination contre la grippe reste obligatoire pour les pur-sang, les trotteurs français, les selles français et les anglo-arabes. Celle contre la rhinopneumonie demeure recommandée, sauf chez les trotteurs français pour lesquels elle est obligatoire.

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