Près des deux tiers des confrères ne conseilleraient pas à leur enfant de devenir vétérinaire - La Semaine Vétérinaire n° 1210 du 21/01/2006
La Semaine Vétérinaire n° 1210 du 21/01/2006

Entre nous

QU’EN PENSEZ-VOUS ?

Auteur(s) : Marine Neveux

Les confrères et consœurs seraient-ils de moins en moins satisfaits de leur sort ? En effet 64,3 % de ceux interrogés via un sondage mis en ligne sur Planete-vet.com ne conseilleraient pas à leurs enfants de suivre leurs pas. Cela représente une hausse de près de 8 % en quatre ans, puisqu’ils étaient 56,45 % à ne pas souhaiter que leur progéniture poursuive des études vétérinaires en février 2002, lorsqu’une question similaire leur avait été soumise. Si cette évolution peut s’expliquer par de multiples facteurs, elle pourrait montrer notamment que l’optimisme des confrères s’érode.

« C’est le plus beau métier du monde, mais il n’est plus en adéquation avec la conjoncture actuelle », témoignent certains. La déception par rapport à l’engagement personnel et professionnel en comparaison des revenus dégagés est souvent évoquée. En effet, le pouvoir d’achat des praticiens durant les dix dernières années n’a pas connu l’augmentation constatée chez plusieurs autres professionnels de santé.

Les contraintes réglementaires pèsent de plus en plus lourd

Les horaires “à rallonge” subis par nombre de praticiens et les contraintes de temps liées à l’exercice modèrent également la vision positive du métier.

« Les contraintes induites par la clientèle, l’Ordre et l’administration obèrent l’intérêt de ce métier autrefois libéral », constate un confrère. La réglementation touffue à maîtriser par un vétérinaire chef d’entreprise qui doit gérer les exigences des propriétaires tout en pérennisant l’activité de sa structure peut contribuer à éroder l’image traditionnelle du “médecin des animaux” à laquelle le public et certains confrères sont particulièrement attachés.

La situation semble encore plus morose du côté de la pratique rurale. Certaines des personnes interrogées estiment en effet que la médecine des animaux de rente est un secteur où il serait aventureux de s’engager. A leurs yeux, il s’agit d’un domaine de plus en plus risqué, où l’avenir est bien incertain, notamment à cause de la remise en question régulière de la délivrance des médicaments par le praticien.

Prenant leur distance avec ces considérations pessimistes, certains nuancent leurs propos, estimant que les difficultés rencontrées pour trouver un emploi dans l’industrie ou le commerce sont telles qu’elles conduisent à redonne un “coup de fouet” à l’exercice libéral. D’autres mettent également en avant l’indépendance et la responsabilité traditionnellement attachées à ce statut.

Par ailleurs, vétérinaire n’est pas synonyme de praticien. Les études suivies par les futurs diplômés leur ouvrent la voie à différents débouchés, car la profession bénéficie de multiples facettes que les instances ne cessent de mettre en avant, notamment à travers la participation à des salons pour aller rencontrer des lycéens à la recherche de l’orientation à donner à leur vie active.

En outre, certains de nos confrères se garderaient bien de donner quelque conseil que ce soit à leur progéniture. Ils oublient un instant leurs considérations quotidiennes, bonnes ou mauvaises, et laissent à leurs enfants le soin de choisir leur voie, espérant qu’ils y trouveront un espace d’épanouissement.

réactions Internet

Indépendants et responsables

Malgré tout ce que nous pouvons lire et entendre, notre métier est merveilleux. Nous sommes indépendants et responsables, pouvons tout décider, tout de suite, sans référer à qui que ce soit. Cela vaut tous les avantages sociaux et les droits acquis sur lesquels s’arqueboutent les fonctionnaires de tout poil. Je ne changerais pour rien au monde. Je suis un véto heureux et qui le dis haut et fort.

Pierre May

Un rapport gain/temps ridicule

Les études à suivre pour devenir vétérinaire sont beaucoup trop difficiles pour un rapport gains/temps passé qui apparaît ridicule aux yeux des autres professionnels du monde libéral.

Benjamin Debillot

Des valeurs fortes

L’exercice de notre profession exige tellement de passion, de patience, d’humanité, voire parfois d’abnégation… Dans le contexte actuel, il est légitime de se demander si de telles valeurs auront encore cours dans une quinzaine d’années.

Catherine Dec
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