Ordre et syndicat se sont unis pour adapter la réglementation à la pratique vétérinaire

La législation sur la radioprotection concerne 300 000 acteurs professionnels, tous domaines d’activité confondus : industriel, nucléaire et médical (dont la médecine vétérinaire). Cette législation unique, qui provient d’une directive européenne, a été intégrée dans le Code du travail et dans celui de la santé publique.

La lecture détaillée de cette législation montre qu’elle est fondée sur le concept novateur de l’évaluation des risques professionnels, dont la responsabilité incombe au chef d’entreprise par la rédaction d’un document unique. C’est en effet à partir d’une étude de poste que les mesures à mettre en œuvre sont déterminées. Il est donc nécessaire, dans ce contexte, de désigner une personne compétente en radioprotection en vue de l’évaluation de ce risque, différent selon l’entreprise concernée.

Notre profession, comme celle des dentistes ou des radiologues, ne peut que respecter cette législation. Nos instances professionnelles, Ordre et syndicat, se sont unies en une commission de radioprotection vétérinaire chargée de diverses missions : adaptation de la réglementation et de son application à la pratique vétérinaire, mise en conformité de la profession vétérinaire avec la réglementation.

Ce contexte a poussé le syndicat à mettre en place une formation adaptée restreinte à un domaine d’activité particulier, le radiodiagnostic vétérinaire, ce qui a permis de réduire et de moduler le temps de formation, le contenu, mais aussi le coût. 1 500 vétérinaires sont actuellement formés ou en cours de formation. Les autres professions médicales, notamment les dentistes, ne bénéficient pas de formation dédiée et sont actuellement mises en demeure de régulariser au plus vite leur situation.

Via Formavéto, des contacts ont été pris avec l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN), qui a mis en place une étude de poste dans dix sites vétérinaires représentatifs (ancienneté du générateur, domaine d’activité, nombre de clichés annuels) de façon à objectiver par une expertise le risque réel (résultats au printemps 2006).

Le rapprochement réalisé par le biais des activités de Formavéto et de la commission de radioprotection vétérinaire avec les instances du nucléaire, mais aussi avec le ministère du Travail, nous a permis de prouver que la branche professionnelle vétérinaire est soudée, dynamique et compétente quant à la prise en compte de ce risque professionnel particulier. Elle peut donc enfin prétendre à un statut d’interlocutrice de choix dans le dialogue constructif qui s’instaure avec ces instances.