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Entre nous
QU’EN PENSEZ-VOUS ?
Auteur(s) : Alexandra Beck
Un tiers des praticiens canins (35 %) acceptent de garder les animaux de leurs clients réguliers, soit en l’absence des propriétaires pour un animal sous traitement, soit pour garantir une meilleure observance des soins. En effet, pour des traitements longs et fastidieux, de surcroît lorsque l’animal n’est pas coopérant, il est envisageable, voire préférable de proposer aux maîtres de l’hospitaliser pour réaliser les soins à la clinique.
Le service de garde ne s’adresse cependant qu’à des animaux nécessitant des soins ou une surveillance médicale. Dans le cas contraire, la garde d’animaux “non malades” relève d’un service de pension et non d’une activité vétérinaire, comme l’indique le Code de déontologie (article R*242-62) : « Toute activité commerciale est interdite dans les lieux d’exercice. Toutefois, ne sont pas considérés comme des activités commerciales les actes – commerciaux – d’hospitalisation, de délivrance des médicaments, d’aliments physiologiques ou diététiques et, d’une manière générale, celle des produits, matériels et services en rapport avec l’exercice de la médecine vétérinaire. »
Ainsi, comme le précise notre confrère Gérard Faure, trésorier du Conseil supérieur de l’Ordre, « l’activité de chenil à proprement parler est interdite. Le Code de déontologie distingue l’hospitalisation (acte vétérinaire) de l’activité commerciale de gardiennage d’animaux. Un praticien peut toutefois monter une société de pension à côté, à condition que les deux activités soient totalement séparées (locaux, accès, etc.) et que son nom n’apparaisse pas, et encore moins son titre de vétérinaire ».
En pratique, les praticiens peuvent dépanner ponctuellement un client qui s’absenterait quelques jours en assurant la garde de son animal. Il convient toutefois que ce service reste exceptionnel et ne devienne pas une activité à part entière proposée par la clinique.
Pour les soins contraignants
Il ne suffit pas de prescrire un traitement, il faut qu’il soit administré ! Il nous arrive de garder des animaux, souvent pas faciles à soigner, jusqu’à une dizaine de jours, pour faire les soins nous-mêmes. Cela concerne surtout la gestion de plaies ou de traitements pluriquotidiens, que les propriétaires ne veulent ou ne peuvent pas faire. Cela nous a même permis, dans certains cas, de sauver des animaux, condamnés autrement à l’euthanasie.
Marianne MignoletCe n’est pas notre rôle
Nous ne sommes pas des pensions, ce n’est pas notre métier. Si l’animal ne nécessite pas d’hospitalisation, il n’a pas à rester à la clinique, nous n’avons pas à le garder pour des motifs de « convenance ». Toutefois, il est possible d’envisager des exceptions, par exemple pour une personne âgée dont l’animal nécessite des soins et qui ne pourrait s’en charger.
Catherine NoelsNouveau : Découvrez le premier module
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