Au 14 décembre, 42,1 % des visites sanitaires étaient réalisées et enregistrées - La Semaine Vétérinaire n° 1207 du 24/12/2005
La Semaine Vétérinaire n° 1207 du 24/12/2005

Mandat sanitaire. Visite obligatoire annuelle dans les élevages bovins

Actualité

Auteur(s) : Jean-Pascal Guillet

Toutes les visites devront avoir été effectuées par les vétérinaires sanitaires avant le 31 mars prochain.

Plus de 107 000 visites sanitaires obligatoires ont été réalisées dans les élevages bovins français, puis enregistrées auprès des Directions départementales des services vétérinaires (DDSV), sur un total de 254 017 programmées. Au 14 décembre, cela représentait un taux de 42,1 %, alors qu’il s’élevait à 21 % le 25 octobre dernier. Les choses semblent donc s’accélérer : plus de 50 000 visites ont été effectuées en un mois et demi seulement. La date limite de réalisation, initialement fixée au 31 décembre 2005, a été repoussée au 31 mars prochain, pour permettre aux praticiens de programmer ces bilans sanitaires durant les visites de prophylaxie. Dominique Bussereau, ministre de l’Agriculture, a souligné l’importance la visite sanitaire obligatoire lors des Rencontres nationales vétérinaires, organisées à Versailles du 27 au 29 octobre dernier. « La prise en charge de cette visite par l’Etat, à hauteur de plus de 15 millions d’euros par an, témoigne de notre volonté forte d’accompagner les changements intervenus dans le suivi des élevages bovins (…). Seul un investissement complet des vétérinaires sanitaires permettra d’asseoir la crédibilité de cette visite annuelle. J’y attache une importance toute particulière », a-t-il déclaré. Dans son discours, le ministre a sous-entendu que cette visite ne serait reconduite que si les praticiens s’investissent dans sa réalisation. Le son de cloche est le même du côté des organisations professionnelles vétérinaires, qui insistent sur la nécessité d’en effectuer le maximum avant la fin de l’année. Le message semble avoir été entendu, même si les taux de réalisation varient fortement selon les départements, s’échelonnant de 0 à plus de 74 %(voir carte).

Le bilan sanitaire obligatoire se décompose en trois étapes. Dans un premier temps, le vétérinaire visite l’exploitation avec l’éleveur et observe les animaux, les bâtiments et les équipements. Dans un deuxième temps, le praticien procède à l’évaluation et renseigne chacune des rubriques d’un formulaire. Enfin, après avoir reporté les appréciations dans un tableau récapitulatif, il formule une conclusion transmise aux DDSV.

Le contenu de la visite 2006 devrait être plus étoffé que celui de 2005

Des confrères ont exprimé un sentiment de malaise à propos de la visite obligatoire, expliquant leur volonté de ne pas être juge et partie. En effet, dans un tableau de synthèse, le praticien doit reporter des notes d’évaluation et inscrire une conclusion générale.

L’évaluation porte sur la mise en quarantaine des bovins introduits dans l’exploitation, les mouvements des animaux, les dépistages et les déclarations d’avortement, ainsi que la séparation des espèces animales. Le niveau de maîtrise des risques sanitaires dans l’élevage est jugé « satisfaisant » si les mesures relatives aux mouvements des bovins et à la déclaration des avortements sont appliquées de façon « satisfaisante ». Le niveau de maîtrise est « à améliorer » si l’une de ces dispositions ou les deux sont perfectibles. Il est jugé « insuffisant » si l’une ou les deux mesures sont appliquées de façon « non satisfaisante ».

Le cas des cheptels qui présentent un niveau « insuffisant » donne lieu à un examen particulier par la DDSV, pour établir si l’exploitation doit être considérée comme à risque vis-à-vis de la tuberculose ou de la brucellose. La DDSV peut en outre visiter les élevages concernés. A l’issue de cet examen complémentaire, et après la prise en compte de critères épidémiologiques et administratifs, le classement du cheptel à risque est prononcé. Au 25 octobre dernier, à la suite de la réalisation de 53 369 visites, 39 384 élevages étaient jugés d’un niveau « satisfaisant », 13 224 étaient « à améliorer » et seulement 615 avaient un niveau « insuffisant ».

Le contenu de la visite obligatoire, rémunérée 4 AMO (soit 48,56 €), devrait être étoffé l’an prochain. Les avortements pourraient être l’un des thèmes mis en avant.

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