Le propriétaire du chien enragé importé illégalement vient d’être condamné

Le tribunal correctionnel de Bordeaux vient de condamner le propriétaire du chien enragé à l’origine d’une alerte à la rage en Gironde et dans l’ensemble de l’Hexagone en août 2004.

La sanction consiste en deux cent dix heures de travail d’intérêt général et six mois de prison avec sursis. A cela s’ajoute une indemnisation de la Société protectrice des animaux (SPA) de la Gironde à hauteur de 1 500 € pour les dommages et intérêts et 1 000 € pour les frais de justice.

Cet épisode avait été lourd de conséquences. Il avait notamment occasionné une large campagne de vaccination, animale et humaine, mais aussi l’euthanasie de près de 250 chiens et chats. Vaccination, restrictions de mouvements, mesures particulières pour la vente, etc., avaient mobilisé plusieurs départements du Sud-Ouest pendant plusieurs mois, influant sur les rassemblements d’animaux et l’ouverture de la chasse. Les dispositions prises avaient été levées en mars 2005.

Les parties civiles autres que la SPA (Fédération des chasseurs de la Gironde et de la Dordogne, Société canine de la Gironde, association Quatre pattes, ainsi que plusieurs éleveurs et propriétaires de chiens) ont été déboutées. Le tribunal a estimé que les préjudices subis n’étaient pas directement imputables au propriétaire du chien, mais liés à des décisions préfectorales.

« Les sanctions sont minimales, a estimé Alexandre Novion, l’avocat du propriétaire du chien. Le tribunal a choisi l’indulgence, la compréhension. Il a certainement tenu compte de la coopération maximale et spontanée de mon client. La tentation d’en faire un bouc émissaire a été évitée. Ce signal nous dit que même si l’on ne cadre pas au départ avec la loi, il est possible de se reprendre et de compenser son erreur. » Il est probable que certaines parties feront appel de ce jugement.