La clé USB s’impose grâce à sa capacité de stockage, sa simplicité et son prix

L’engouement suscité par les clés USB (Universal Serial Bus) a poussé les constructeurs à leur ajouter de nombreuses fonctions, constituant autant de moyens de se démarquer de la concurrence… La clé USB est ainsi devenue bien plus qu’une simple disquette améliorée.

La norme USB 2 est désormais le minimum pour des vitesses de transfert acceptables

Les clés USB, d’une capacité de 8 Mo à plusieurs Go pour les plus récentes, contiennent en général une mémoire flash. Directement branchées sur l’ordinateur, elles ne nécessitent donc pas de dispositif d’alimentation supplémentaire.

Comme leur nom l’indique, ces clés se connectent sur l’une des prises USB de l’ordinateur, situées à l’arrière de l’unité centrale ou sur le panneau frontal pour les machines plus modernes. Les clés peuvent aussi se brancher sur le clavier des Macintosh. Tous les ordinateurs sont équipés de ce type de connectique depuis 1997.

Deux normes USB existent. Elles conditionnent notamment la vitesse de transfert des données. La norme 1.0, la plus ancienne, offre des taux de transfert d’environ 12 Mbits/s (soit 1,5 Mo/s). Les anciens ordinateurs et certains périphériques USB ne sont compatibles qu’avec cette norme. Pour sa part, la norme USB 2.0 permet des vitesses de transfert théoriques de 480 Mbits/s (quarante fois plus, soit 60 Mo/s). En pratique, le matériel compatible USB 2 disponible sur le marché propose des taux de transfert compris entre 15 et 7 Mo/s. La capacité de stockage de certaines clés avoisinant 8 Go, la norme USB 2 s’impose désormais comme le minimum indispensable pour des vitesses acceptables.

La différence de prix entre les deux normes étant négligeable, seuls des critères techniques de compatibilité peuvent justifier aujourd’hui le choix de la norme 1.0. Par ailleurs, dans de nombreux cas, une clé USB 2.0 fonctionne sur une carte mère qui n’accepte que la norme USB 1.0 (bien entendu, le débit étant limité par les capacités de la carte mère, la vitesse de transfert est alors réduite).

Des fonctionnalités qui permettent de rivaliser avec un disque dur

Le moindre transfert d’une série de photographies numériques prises avec un appareil photo standard (5 mégapixels) nécessite une centaine de mégaoctets (Mo). La clé USB de 512 Mo s’impose aujourd’hui comme un standard de base, mais une capacité de 1 Go semble plus judicieuse pour une utilisation multimédia.

Outre ses rôles de transfert et de sauvegarde des données, la clé USB peut ainsi devenir un véritable support de travail hébergeant tous les types de documents.

512 Mo permettent de stocker l’équivalent de trois cent cinquante disquettes ou encore cent quarante morceaux de musique d’une durée de trois minutes au format MP3 (encodés en 128 Kbits/s). Ces clés sont plutôt destinées à sauvegarder temporairement de petits fichiers ou à les partager avec d’autres personnes.

Les clés USB d’une taille supérieure, à partir de 1 Go, offrent bien d’autres possibilités, rivalisant avec les disques durs. Ainsi, les utilisateurs qui ont besoin d’un espace disque important peuvent explorer des fonctionnalités réservées jusqu’à présent aux disques durs et aux cédéroms, comme l’installation d’un système et sa configuration.

A l’instar de la plupart des supports de stockage, les clés USB disposent généralement de capacités avancées en matière de gestion de l’espace de stockage, comme la création de partitions et l’écriture de secteurs de démarrage (boot). Il devient alors possible d’y installer un système Windows XP complet ou une distribution Linux, puis de l’utiliser, à condition que la carte mère supporte le démarrage à partir des ports USB. Pour achever la transformation de la clé en véritable petit disque dur nomade, il suffit de l’équiper d’une suite logicielle. Par exemple, dans un volume réduit à 200 Mo, la compilation de logiciels libres Framakey contient un navigateur Internet, un logiciel de messagerie électronique, une suite bureautique, et des lecteurs de fichiers multimédia. Dans le cas de la clé Freecom FM-10 Pro USB2 Stick, une suite logicielle est préinstallée à l’achat. Chacun peut ainsi transporter avec soi non seulement ses documents, mais également son système d’exploitation et ses applications. Totalement nomade, cette solution conserve l’intégralité des documents sur la clé USB et ne laisse aucune trace sur les machines utilisées, qui servent uniquement de support au fonctionnement de la clé.

Une fois la limite de 2 Go franchie, il n’est pas rare de trouver des systèmes à base de mini-disques durs de 1 pouce dont les capacités varient entre 2 et 8 Go. Ce dispositif est avantageux sur le plan financier, le minidisque dur étant moins onéreux qu’une mémoire flash. Moins pratiques à manipuler, ces clés sont équipées d’éléments mécaniques plus fragiles que les clés mémoires.

La forme de la clé USB prend en compte l’esthétisme et la fonctionnalité

La forme de la clé joue un rôle esthétique et fonctionnel. En effet, l’emplacement des connecteurs USB sur l’ordinateur peut parfois gêner le branchement de la clé, surtout si elle est épaisse ou volumineuse. Ce problème est en général résolu avec les configurations qui disposent de ports USB en façade ou sur le clavier.

Pour satisfaire tous les besoins, les constructeurs rivalisent d’invention et proposent différentes formes de clés, en complément du modèle habituel, disponible en diverses tailles et longueurs. Il existe, par exemple, des montres (boîtier de montre classique qui intègre un espace de stockage mémoire et un petit câble pour se connecter au port USB), des cartes de crédit (en plus épais), des stylos (une prise USB classique est dissimulée dans le capuchon) et même un couteau suisse (fabriqué par Swissbit et Victorinox, disposant de mémoire et d’un véritable connecteur USB). De taille réduite, accrochée de préférence au porte-clés, toute clé USB qui se respecte doit ainsi savoir se faire oublier.

Les clés de cryptage permettent de protéger les données confidentielles

Les clés USB ne servent pas uniquement à emmagasiner des données. Certaines permettent aussi de les protéger, une fonction essentielle lors du stockage d’informations sensibles. Grâce aux dispositifs de cryptage intégrés, la clé est inviolable. L’utilisateur doit s’identifier, par exemple via un code de sécurité. Parfois, l’activation de la clé nécessite l’installation d’un logiciel spécifique. Dans d’autres cas, elle est gérée nativement. Les clés USB les plus évoluées dans ce domaine intègrent même un capteur d’empreintes digitales.

L’importante capacité des clés USB laisse envisager l’exploitation d’un agenda, d’un carnet de rendez-vous et d’une messagerie. Ainsi, certaines disposent de fonctions de synchronisation avancées avec un poste de travail, ce qui permet d’emporter l’intégralité des informations disponibles dans Microsoft Outlook et/ou Microsoft Outlook Express, voire d’autres logiciels de gestion d’agendas (clés USB de marque Lexar dans la gamme Traveler). Il est également possible de mettre en œuvre de tels systèmes de synchronisation en achetant des logiciels tiers.

Ces périphériques peuvent aussi se transformer en objet de loisir. Ainsi, éloignant la clé USB de sa fonction première, Philips propose la Photo Key 010, qui dispose d’un capteur de 2 mégapixels autorisant la prise et l’enregistrement de photographies numériques, ou le modèle Philips Audio Key 019. Celui-ci permet en plus la capture de vidéos (vingt-cinq minutes) au format MPEG 4 et la lecture audio aux formats MP3 et WMA.

Les fabricants n’ont pas non plus oublié les adeptes de la musique et de la vidéo. Ainsi, pour joindre l’utile à l’agréable, d’autres clés USB disposent de fonctions de lecture de fichiers MP3 ou WMA, voire de fonctions Tuner Radio. Certains constructeurs proposent même des miniécrans couleurs pour visualiser des petits films ou les photographies numériques stockées sur la clé.

Quant aux prix de ces clés USB, ils varient de 20 € pour celles qui disposent d’une faible capacité de stockage, sans fonction supplémentaire, à plus de 250 € pour les modèles les plus évolués.