« Il faut rester vigilant »

Au-delà de son intérêt médical, la prophylaxie participe au maintien de l’exercice vétérinaire rural. Elle assure des revenus annuels réguliers. Par ailleurs, il s’agit d’un moment privilégié de discussion avec l’éleveur.

L’arrêt de la vaccination contre la fièvre aphteuse, en 1991, a été un coup dur en termes financiers, mais la prophylaxie de la brucellose a rapidement pris le relais. Son allégement, décidé cette année, ne va pas changer grand-chose pour nous. En effet, beaucoup d’éleveurs de notre département sont engagés dans une démarche de certification pour la rhinotrachéite infectieuse bovine (IBR), qui implique notamment la réalisation de prélèvements sanguins. Le Groupement technique vétérinaire de la Haute-Vienne (GTV 87) et le Groupement de défense sanitaire (GDS) préparent un dossier pour l’obtention d’un arrêté préfectoral visant à généraliser le dépistage de l’IBR à tous les cheptels du département. Nous pratiquons d’autres visites prophylactiques régulières (avec la réalisation de prises de sang) dans nos élevages. En effet, beaucoup adhèrent à un plan de lutte contre la paratuberculose.

Mais attention, ce n’est pas parce que les prophylaxies réglementées sont allégées qu’il ne faut pas rester vigilant. Des cas de tuberculose bovine sont observés régulièrement. En Haute-Vienne, les tuberculinations sont réalisées tous les quatre ans.