Les cliniques britanniques ont recours à des nurses sud-africaines et australiennes

La pénurie d’auxiliaires vétérinaires qualifiées (vet nurses) au Royaume-Uni est un problème à long terme pour lequel il n’existe aucune issue évidente », estiment des professionnels du recrutement dans le domaine vétérinaire à l’occasion d’un article paru dans la revue Vet Nurses Times du 10 octobre dernier. Le nombre d’auxiliaires qui quittent la profession (à l’issue de leur formation ou après quelque temps de pratique) reste élevé, en dépit d’une amélioration progressive de leurs conditions de travail et de leur rémunération. D’après les résultats de l’enquête Veterinary Nursing Manpower de 2004, les principales raisons de cette désaffection sont une désillusion par rapport à l’idée qu’elles se faisaient du métier et l’attirance pour d’autres secteurs professionnels plus lucratifs. « Il n’y a tout simplement pas suffisamment d’auxiliaires vétérinaires qualifiées au Royaume-Uni par rapport au marché. Selon mes calculs, sur la base d’un effectif moyen de quatre auxiliaires qualifiées par structure, la pénurie s’élèverait environ à 2 500 personnes », souligne le directeur de l’agence de recrutement Inspyr.

L’une des solutions envisagées pour répondre au problème à court terme consiste à “importer” des auxiliaires, principalement de l’hémisphère sud.

Un niveau de formation élevé et un diplôme reconnu

Beaucoup viennent d’Australie, de Nouvelle-Zélande et surtout d’Afrique du Sud. En effet, le niveau de formation de ces dernières est élevé. En outre, leur diplôme (délivré par l’Institut vétérinaire d’Onderstepoort, près de Pretoria) est reconnu par l’Ordre des vétérinaires britanniques (Royal College of Veterinary Surgeons, RCVS).

Un programme destiné à faciliter l’adaptation de ces auxiliaires issues d’autres pays est proposé sur l’Internet. En effet, en dépit de l’excellent niveau de compétence attesté par leur diplôme, quelques compléments d’information sont nécessaires, notamment dans le domaine des nouveaux animaux de compagnie (NAC), rares en Afrique du Sud, ou encore en termes d’équipements cliniques. La seule obligation pour ces auxiliaires étrangères consiste à se faire enregistrer auprès du RCVS. Elles doivent fournir un dossier relatif à leurs compétences et expériences, qui permet d’évaluer leur niveau et d’estimer la nécessité éventuelle d’une formation complémentaire.

Au Royaume-Uni, le nombre d’auxiliaires par praticien est plutôt élevé. Pour répondre aux besoins, les cliniques embauchent du personnel formé à l’étranger. © D. R.