Les différentes associations apportent des aides complémentaires aux confrères en difficulté - La Semaine Vétérinaire n° 1201 du 12/11/2005
La Semaine Vétérinaire n° 1201 du 12/11/2005

RNV. Réunion des organismes à but social

Actualité

Auteur(s) : Alexandra Beck

Les délégués sociaux de la CARPV sont un relais entre les confrères en difficulté et ces organismes.

Pour la première fois, une réunion à l’attention des délégués sociaux(1), regroupant toutes les associations à but social de la profession, a été organisée. Elle a eu lieu dans le cadre des Rencontres nationales vétérinaires (RNV), le 28 octobre dernier à Versailles (Yvelines). Les délégués sociaux de la Caisse autonome de retraite et de prévoyance des vétérinaires (CARPV) sont chargés de relayer les informations relatives à la protection sociale des confrères. Présents sur le terrain, ils ont aussi pour mission d’être à l’écoute des confrères en difficulté sociale dans leur département, pour leur apporter un réconfort moral et pratique et/ou signaler leur situation aux organismes de secours de la profession. Ces derniers, l’Association centrale d’entraide des vétérinaires (ACV), l’Association française de la famille vétérinaire (AFFV) et Vétos-Entraide, ainsi que le Conseil supérieur de l’Ordre représenté par sa vice-présidente Véronique Bianchetti, étaient rassemblés à Versailles.

Des aides sociales et psychologiques complémentaires

L’utilité et la complémentarité de ces différents organismes ont été exposées à partir du cas concret d’un confrère handicapé (tétraplégique) à la suite d’un accident, ne pouvant se déplacer qu’en fauteuil roulant. Sa vie a été totalement bouleversée, tant par son incapacité soudaine à exercer que par les frais d’aménagement de son domicile. « La situation de ce confrère constitue à la fois une catastrophe sociétale (sur le plan financier) et familiale (conséquences pour sa femme et ses enfants) », a souligné Bernard Wilmet, de l’ACV. En dépit de sa couverture (cotisation au régime d’invalidité-décès de la CARPV en classe minimum, mutuelle, etc.) au moment de l’accident, les frais engendrés ont atteint des montants bien supérieurs à la prise en charge à laquelle il pouvait prétendre. Cet exemple avait en effet pour objectif de sensibiliser à la nécessité de bien étudier les contrats, ce type d’accident pouvant concerner tout un chacun du jour au lendemain.

La journée visait aussi à accroître la coordination des actions entre les différents organismes sociaux vétérinaires, qui n’interviennent que lorsqu’ils sont sollicités, c’est-à-dire à la demande des intéressés, en toute confidentialité. Au niveau de la CARPV, le cas du confrère cité en exemple a entraîné la mise en œuvre du fonds d’action sociale. Cela a permis de le faire bénéficier d’une aide équivalente aux prestations de classe C (en dépit d’une cotisation en classe minimum). Si elle avait été sollicitée pour ce cas, l’AFFV aurait pu apporter un soutien ponctuel, en achetant par exemple le fauteuil roulant et en attribuant une bourse d’études à l’un des enfants, jusqu’à l’âge de vingt-cinq ans.

Vétos-Entraide, qui n’existait pas encore au moment de l’accident, pourrait, dans un cas similaire, apporter une aide pratique en orientant le confrère vers des associations susceptibles de l’épauler dans la réorganisation de sa vie. Il aurait également pu bénéficier, à sa demande, de l’écoute psychologique proposée par l’association.

Attribution de bourses d’études, dons ponctuels, compléments de revenus

L’AFFV, créée en 1954 par une femme de praticien, vise à apporter une aide morale et financière aux membres de familles vétérinaires en difficulté (via la distribution de bourses d’études, de secours ponctuels, du paiement d’assurance complémentaire maladie, de l’envoi de chèques au moment de Noël, etc.). En 2004, la somme totale versée s’est élevée à 34 000 €.

L’ACV, fondée en 1889 et reconnue d’utilité publique en 1892, débloque également des fonds pour des confrères et des consœurs, ainsi que des conjoints et des étudiants en difficulté. Ils prennent la forme de bourses d’études, de dons d’urgence et ponctuels, d’aides trimestrielles, etc. L’an passé, ces secours ont représenté 85 000 €.

L’aide apportée par le fonds d’action social de la CARPV consiste, dans 80 % des cas, au maintien à domicile ou en maison de retraite (les 20 % restants sont des compléments de revenus). En 2004, elle a atteint un montant de 437 422 €, pour 141 dossiers traités. François Courouble, secrétaire général de la caisse, insiste toutefois sur le fait que les aides ne peuvent être accordées qu’à la suite d’une sollicitation. D’où le rôle crucial joué par les délégués sociaux qui peuvent “déceler” sur le terrain les confrères en difficulté qui, parfois, n’osent pas se faire connaître. Pour sa part, Vétos-Entraide peut apporter un appui financier, mais son objet est avant tout de fournir une écoute psychologique. « Dans les cas difficiles, la famille est souvent inopérante et ne peut plus “recevoir”. Ces personnes n’ont plus d’interlocuteur à qui se confier », explique Artagnan Zilber, vice-président de l’association. La cellule d’écoute peut alors constituer un soutien fort pour les confrères et consœurs en difficulté.

Un atelier “prévention sociale” destiné aux étudiants

Cette réunion a été suivie d’un atelier organisé à l’attention des futurs diplômés, dans le cadre des Rencontres étudiants vétérinaires (REV).

Cela a permis aux diverses associations de se faire connaître des futurs confrères et consœurs, avant même leur entrée dans la vie active. La CARPV a également exposé les différents aspects des retraites, des régimes obligatoires et compléments facultatifs de protection sociale, ainsi que les différences de statuts entre salarié et collaborateur libéral, notamment en termes de rémunération. Le caractère potentiellement dissuasif des sujets abordés pour ce jeune public constituait un véritable défi pour les intervenants, qui ont toutefois remporté un vif succès auprès des participants.

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