« Il n’y a plus de temps à perdre pour stopper la maladie chez les volailles » - La Semaine Vétérinaire n° 1201 du 12/11/2005
La Semaine Vétérinaire n° 1201 du 12/11/2005

Grippe aviaire. Réunion internationale

Actualité

Auteur(s) : Nathalie Devos

Une conférence organisée à Genève a appelé à une action d’urgence pour contrôler l’épizootie à sa source.

Alors que le monde prend des mesures de précaution en prévision d’une éventuelle pandémie humaine de grippe d’origine aviaire, des actions plus énergiques doivent être mises en œuvre, à la fois par les pays affectés, la société civile , le secteur privé et la communauté internationale, pour stopper la grippe aviaire chez les animaux. » Cette déclaration de Samuel Jutzi, directeur de la division “production et santé animales” de la Food and Agriculture Organisation (FAO), a ouvert la conférence internationale sur la grippe aviaire organisée à Genève du 7 au 9 novembre dernier.

Coorganisée par la FAO, l’Organisation mondiale de la santé (OMS), l’Organisation mondiale de la santé animale (OIE) et la Banque mondiale, cette réunion a rassemblé plus de quatre cents experts en santé animale et humaine, décideurs politiques, économistes ou encore représentants de l’industrie pharmaceutique.

Les moyens accordés à « la vraie bataille » sont insuffisants

Les intervenants ont insisté sur le fait que la circulation actuelle du virus H5N1 hautement pathogène de la grippe aviaire chez les volailles (notamment en Asie) augmente la probabilité d’apparition d’un virus capable de s’adapter à l’homme et de se transmettre facilement d’une personne à l’autre.

« L’accent a trop été mis sur l’approvisionnement en antiviraux pour les hommes, alors que la vraie bataille – la lutte contre la maladie chez les volailles – manque de financements appropriés. Cela est inacceptable », a souligné Samuel Jutzy.

L’OIE a d’ailleurs toujours mis en avant la nécessité de combattre la maladie à sa base, chez les animaux. L’organisation insiste depuis longtemps sur l’aide internationale qui devrait être accordée aux pays pauvres directement concernés pour l’abattage et/ou la vaccination des volailles, a rappelé Bernard Vallat, son directeur. David Nabarro, nouveau coordinateur des agences des Nations unies concernées par la santé vétérinaire et humaine, défend une position similaire à celle de l’OIE.

En revanche, ces derniers temps, cet objectif n’était pas celui des responsables de l’OMS, soucieux de tout mettre en œuvre pour privilégier la lutte contre l’émergence d’une pandémie meurtrière chez l’homme.

Des millions de dollars pour « l’amont » plutôt que des milliards en « aval » ?

La conférence a mis l’accent sur l’importance de la récolte de fonds dans la lutte contre la grippe aviaire. Ainsi, à la veille de cette rencontre internationale, la Banque mondiale était « sur le point de conclure » un plan d’aide aux pays touchés ou menacés d’être frappés par l’épizootie. Elle indiquait alors la possibilité de débloquer à cet effet « entre 300 et 500 millions de dollars ».

Selon l’OIE et la FAO, le coût d’un plan d’urgence pour les pays les plus défavorisés d’Asie du Sud-Est s’élèverait environ à 175 millions de dollars. Jusqu’à présent, seulement 30 millions ont été versés. Cela représente une goutte d’eau face aux milliards de dollars mobilisés par les pays riches pour lutter contre une éventuelle pandémie humaine (achats de masques, d’antiviraux et de prototypes de vaccins). Selon des extrapolations réalisées par la Banque mondiale, une pandémie de grippe d’origine aviaire chez l’homme pourrait coûter 550 milliards de dollars aux seuls pays riches. Pour l’économie mondiale, cette somme serait nettement plus élevée. Il est impossible de faire une estimation pour les pays en développement, où les systèmes de santé sont beaucoup moins modernes et où la mortalité pourrait être bien plus importante…

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