Prévention de l'insécurité et des agressions dans les officines
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Auteur(s) : Alexandra Beck
L es pharmacies rencontrent des problèmes d'insécurité apparentés à ceux des cliniques vétérinaires qui assurent des gardes. Les pharmaciens déclarent toutefois davantage les agressions dont ils sont victimes, ce qui permet à leur Ordre de dresser des bilans chiffrés. Ainsi, en 2004, il aurait reçu 254 déclarations d'agressions, au lieu de 268 en 2003 et 475 en 2002.
« Il est vraisemblable qu'il existe encore une sous-déclaration de ces agressions », précisait Le Moniteur des pharmacies dans un article consacré à « l'insécurité à l'officine »*. Il en ressort que « les agressions surviennent préférentiellement en fin de semaine et ont essentiellement lieu entre 16 et 20 h, puis entre minuit et 4 h du matin ». Au moment de ces agressions, l'officine est ouverte (44 % des cas) ou de garde (13,4 %). La majorité de ces agressions sur personne sont des violences verbales (43,8 %) ou se limitent à des menaces (34,3 %). Les vols à main armée et les agressions physiques représentent respectivement 14,4 % et 7,5 %. Le premier motif d'agression identifié reste la caisse (35,8 %), devant la recherche de stupéfiants (23,6 %).
Pour se protéger, « les pharmaciens ont recours le plus souvent au contrat de télésurveillance relié à une société de service (46,5 %), à la vidéo-surveillance (21,7 %) ou aux services d'un vigile (0,8 %). Peu d'officinaux (2 %) ont fait le choix d'une liaison directe avec la police et seulement 4,3 % ont signé un contrat local de sécurité. Il reste que 24,4 % n'ont pris aucune disposition particulière », précise l'article.
Toutefois, à la différence des vétérinaires, les pharmaciens sont soumis à des obligations légales en matière de sécurité**. Les pharmacies situées dans des communes de plus de 25 000 habitants, dans des zones urbanisées contiguës à celles-ci ou dans des quartiers d'habitats dégradés sont tenues d'assurer elles-mêmes leur sécurité pendant les heures d'ouverture au public (systèmes de télésurveillance ou gardiennage). Les dispositions prises doivent être déclarées et les contrevenants sont passibles d'une contravention.
Une autre différence - de taille - avec les vétérinaires : les pharmaciens ont accès à des formations spécifiques à la gestion des crises et des conflits. Cette année, par exemple, une formation sur deux jours (« prévention du risque violence, agressions et agressivité en officine »), entièrement prise en charge, a été proposée en Ile-de-France. Cependant, sur quatre sessions programmées, deux ont été annulées faute d'inscrits, en dépit des encouragements réitérés des instances syndicales et ordinales.
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