La mortalité dans les élevages porcins danois a augmenté de 25  % en dix ans

En dépit de l'amélioration des conditions de vie des animaux, la mortalité des porcs élevés au Danemark, premier exportateur mondial de viande porcine, a augmenté de 25 % au cours des dix dernières années. C'est ce qu'a révélé l'Association nationale des producteurs de porcs danois, principale organisation d'éleveurs du pays, en septembre dernier.

10  % des porcelets n'atteignent pas cinq jours de vie

Selon le directeur de l'association, Hans Aarestrup Pedersen, quelque 7 millions de porcs sont morts l'an passé dans les porcheries du pays. Cela représente 21,2  % des 32 millions de porcs nés en 2004. Plus de la moitié des animaux morts sont des porcelets. Près de 10  % d'entre eux n'ont pas atteint le cinquième jour de vie. «  Il s'agit d'un chiffre dramatique, alors même que les producteurs s'efforcent depuis plusieurs années d'améliorer le bien-être (dans tous les sens du terme) de leurs animaux et investissent des sommes importantes dans cet objectif », souligne Hans Pedersen.

Le moindre recours aux antibiotiques a certainement joué

D'après le directeur de l'association de producteurs, «  les méthodes de reproduction, qui ont permis de passer en cinq ans de 11,9 à 12,9porcelets par portée et par truie en moyenne, sont responsables de la naissance d'animaux moins gros et plus fragiles ».

Pour Lindhardt Nielsen, président du Comité national de la production porcine, «  le moindre recours aux antibiotiques, dont la consommation a baissé de moitié de 1996 à nos jours, a aussi joué un rôle. Ainsi, dans ce laps de temps, elle est passée de 200 millions à 100 millions de tonnes. Les agents infectieux, plus nombreux, ont contribué à cette mortalité ». Il ajoute que «  les éleveurs danois ne prennent plus de risques et tuent les porcs malades, car ils encourent d'importantes amendes s'ils les expé-dient à l'abattoir avec des signes de maladies ».

Le Comité national de la production por­cine, en coopération avec les producteurs, déclare s'être attelé à changer les méthodes de production depuis 2004. Le but est que les porcelets par truie soient moins nom-breux, mais plus forts et plus résistants.