Le Space fait le tri sélectif dans les médicaments - La Semaine Vétérinaire n° 1195 du 24/09/2005
La Semaine Vétérinaire n° 1195 du 24/09/2005

Rennes. Année impaire, le Salon des productions animales est sous contrôle

Actualité

Auteur(s) : Éric Vandaële

Avant, pendant et après usage : les Groupements techniques vétérinaires présentent leurs solutions pour le stockage, l’enregistrement et la collecte des déchets.

Au Salon des productions animales-carrefour européen (Space), pour communiquer sur les médicaments, il y a les années paires et les années impaires. Les premières sont marquées par quelques scandales : les antibiotiques chinois en 2002, les médicaments égyptiens en 2004. Et en réaction, les années suivantes, les services d’inspection se déplacent pour effectuer des contrôles, comme en 2003 et… 2005. Cette année, ce sont même les organisateurs du Space qui ont sollicité les services d’inspection, notamment de l’Agence nationale du médicament vétérinaire (ANMV) pour effectuer ces contrôles. Ils ont aussi averti les laboratoires, quelques jours avant l’ouverture, de l’interdiction de faire de la publicité pour les médicaments sur prescription auprès des éleveurs.

Ainsi, les stands des laboratoires pharmaceutiques, qui ont surtout des médicaments à promouvoir, ont parfois semblé vides et sans intérêt, car dénués de toute communication sur les produits. Certains ont alors choisi d’évoquer les maladies (la pneumonie enzootique du porc, les diarrhées, les mammites, etc.), le diagnostic (Clostritest® chez Elanco), voire les vaccins en général. Heureusement, la publicité sur les produits d’hygiène, les “nutraceutiques” et les médicaments sans prescription reste autorisée auprès des éleveurs.

Avant, pendant et après usage, les GTV ont leurs solutions

Sur le stand des groupements techniques vétérinaires (GTV), il est toutefois bien question de médicaments dans les élevages, dans trois situations différentes : avant, pendant et après leur usage.

Pour illustrer le stockage des médicaments dans l’exploitation, les GTV ont mis en jeu dix armoires à pharmacie à gagner. Elles permettront de stocker, à l’abri de la lumière et des poussières, les médicaments les plus courants.

Pour faciliter l’enregistrement des traitements vétérinaires, les praticiens bénévoles du stand des GTV ont tenté d’expliquer aux éleveurs l’intérêt de la solution informatique Vet’élevage : « A partir des données collectées dans la base centrale Vet’élevage de la SNGTV, le vétérinaire importe celles de ses éleveurs, via l’Internet. »

Après usage, c’est le tri sélectif et la collecte des déchets des traitements vétérinaires que proposent les vétérinaires bretons (URGTV Bretagne), associés pour l’occasion aux Groupements de défense sanitaire (GDS) dans l’opération Hermine. Le système est complexe. Les cabinets vétérinaires doivent d’abord aménager un local fermé à clef afin d’être agréés pour le stockage des déchets. Si des investissements sont nécessaires, ils peuvent toucher une subvention de 1 500 € sur présentation des factures. Ensuite, le vétérinaire reçoit des GDS les boîtes de collecte vides : une petite pour les déchets à risque infectieux (piquants, coupants, tranchants) et un container plus grand pour les emballages de médicaments. Le praticien redistribue ces boîtes aux éleveurs. Puis, une fois remplies, ces derniers doivent les rapporter au cabinet vétérinaire où elles sont stockées dans le local agréé. La collecte auprès des cabinets vétérinaires est assurée par des sociétés spécialisées désignées par les GDS.

Ce tri sélectif a certes une allure “d’usine à gaz”, selon l’expression d’un praticien, d’autant que les éleveurs doivent déposer un chèque à l’ordre des GDS au cabinet vétérinaire pour obtenir les containers. Mais c’est une solution concrète d’élimination des déchets de soins vétérinaires, qui jusqu’à présent n’étaient pas spécifiquement triés dans les élevages.

Sur les stands commerciaux des laboratoires, la communication sur les médicaments s’est faite beaucoup plus discrète. Curieusement, malgré l’approche de la date de fin des brevets de l’ivermectine, aucun laboratoire n’a évoqué ces antiparasitaires dans l’enceinte du Space. En revanche, les vaccins, et surtout la vaccination, ont fait l’objet de davantage de communication indirecte, sans jamais citer leurs noms pour ne pas enfreindre la législation.

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