D’importants moyens sont déployés pour les animaux délaissés

Depuis l’arrivée du cyclone Katrina, qui a touché les Etats américains de Louisiane, d’Alabama et du Mississippi le 29 août dernier, les dégâts humains et matériels sont considérables. Si l’attention est, bien entendu, focalisée sur l’aspect humain, les conséquences pour les animaux et leurs répercussions sur la santé publique et la sécurité des individus ne peuvent être négligées.

Les risques sont multiples. L’apparition d’épidémies de choléra, de typhoïde (dues aux grandes quantités d’eau stagnante), de malaria et de maladie de West Nile (prolifération des moustiques) a été anticipée. Les centres américains de contrôle et de prévention des maladies ont entamé des programmes de lutte contre les moustiques et un recensement des cas de West Nile. Le risque sanitaire provient aussi des nombreux cadavres (humains et animaux). Les morsures d’animaux sauvages et domestiques, délogés de leur habitat par les inondations et rendus agressifs par la faim, sont aussi redoutées. Elles pourraient en effet engendrer d’éventuels cas de transmission de la rage.

Tout est mis en œuvre pour recenser les animaux domestiques laissés sur place

Outre ces aspects de santé publique, les animaux domestiques font l’objet d’un déploiement considérable de moyens. Le Fonds international pour la protection des animaux (IFAW) a envoyé son équipe d’intervention d’urgence pour aider aux soins et à l’évacuation des chiens et des chats laissés sur place. En renfort des sociétés de protection animale, des refuges temporaires ont été créés. Une centaine de membres des Veterinary Medical Assistance Teams (VMAT) assistent les services vétérinaires dans la prise en charge des grands animaux errants et blessés. Les personnes qui ont été contraintes d’abandonner des chevaux ou des ruminants sont incitées à renseigner une banque de données pour les recenser. Des étudiants et des enseignants bénévoles de la faculté vétérinaire de Louisiane s’investissent dans l’évacuation et les soins aux animaux de compagnie. En outre, de nombreux organismes (souvent créés en urgence) tentent d’établir le lien entre les propriétaires qui ont perdu des animaux et les personnes qui en ont trouvés.

Enfin, l’American Veterinary Medical Association (AVMA) a édité une brochure (www.avma .org/disaster/saving_family.asp) pour les propriétaires afin d’anticiper la survenue d’une catastrophe naturelle (^{voir photo}). Elle liste les consignes à suivre avant et pendant l’évacuation, puis après l’événement. Une initiative étonnante, d’autant qu’elle ne concerne “que” les animaux, au regard du manque de vigilance dont a fait preuve une grande partie de la population…