La rémunération des libéraux n'est pas à la hauteur de leurs espérances - La Semaine Vétérinaire n° 1193 du 10/09/2005
La Semaine Vétérinaire n° 1193 du 10/09/2005

Entre nous

QU'EN PENSEZ-VOUS ?

Auteur(s) : Valérie Zanini

La rémunération est un sujet brûlant par excellence. « Gagnez-vous bien ou mal votre vie ? » est une question que l'on évite généralement de poser, d'autant que la réponse coule de source : « Mal, évidemment », répond l'assistance en chœur. Comment pourrait-il d'ailleurs en être autrement ? Seuls les nantis, les privilégiés et quelques hauts dirigeants dotés de “parachutes dorés” peuvent se réjouir de leur compte en banque. Les autres font plutôt grise mine. Les vétérinaires aussi.

Interrogés sur leur niveau de rémunération, les confrères n'hésitent pas à le considérer comme insuffisant. En effet, une majorité d'entre eux (62,7 %) estiment qu'ils sont plus ou moins mal rétribués. Selon eux, il existe un décalage entre leur implication professionnelle et les honoraires perçus. D'où un sentiment de frustration.

Les revenus ne sont pas proportionnels à la charge de travail fournie

Les libéraux estiment qu'ils doivent quotidiennement faire face à de nombreuses contraintes qui accentuent la pénibilité de leur travail : astreintes, horaires à rallonge, disponibilité vingt-quatre heures sur vingt-quatre pour certains, investissements (matériels, formation, etc.). « Compte tenu de la charge de travail qui est la nôtre, les vétérinaires sont moins bien rémunérés que d'autres professions libérales », estime une consœur. Certains praticiens se comparent aux cadres supérieurs ou aux salariés de l'industrie et considèrent que ces derniers bénéficient de meilleurs salaires. C'est peut-être penser – un peu vite – que l'herbe est plus verte ailleurs. Car, en matière de revenus, l'esprit collectif considère que le libéral est plutôt le mieux loti.

37,2 %des libéraux se contentent de leur niveau de rémunération

Une poignée de praticiens ont une opinion plus mesurée. Contrairement à la tendance générale, ils estiment qu'il y a tout lieu de se réjouir du fruit de leur labeur. Ainsi, 37,2 %des confrères interrogés considèrent que leur niveau de rémunération est satisfaisant, ou du moins en accord avec leurs attentes. Cela ne veut pas dire pour autant que leurs revenus sont mirobolants… mais ils s'en contentent. Ils reconnaissent toutefois qu'ils gagnent moins qu'avant (28,2 % des réponses), alors que les charges qui pèsent sur les structures vétérinaires n'ont pas diminué, au contraire. Difficile, dans ces conditions, de faire fortune.

Réactions Internet

Mon train de vie est modeste

Je suis statistiquement un “affreux nanti”. Pourtant, je n'ai ni le sentiment de vivre comme un privilégié, ni de résidence secondaire, ni les moyens de partir quinze jours au Club Med avec mes enfants et la Twingo de mon épouse a douze ans d'âge. J'ai l'impression qu'un praticien de l'an 2000 vit beaucoup moins bien qu'un diplômé des années 1970. J'attribue cela aux nouveaux impôts. Les confrères retraités que je connais bénéficient d'un patrimoine que j'estime être supérieur à 2 000 k€. Ma crainte est de ne pas atteindre ce niveau.

Gilles Chave

La priorité n'est pas aux loisirs

Parler de rémunération ne veut rien dire en soi. Il faut ramener cela à la charge de travail. Il est courant qu'un praticien exerce dix à douze heures d'affilée et qu'il termine sa journée de consultations au-delà de 20 h. Et je ne parle pas des astreintes de nuit ni des contraintes spécifiques à l'exercice rural. Cela est en contradiction avec l'époque actuelle qui privilégie les loisirs. C'est inapplicable en clientèle. Ceux qui considèrent que les libéraux gagnent bien leur vie doivent en prendre conscience.

Olivier Diot-Mellet

Notre salaire est mérité

Côté revenus, je ne suis pas à plaindre, même si je ne fais pas partie de la fourchette haute. Je suis en phase d'installation en milieu rural. Mes rentrées sont satisfaisantes, mais mes charges sont conséquentes. Le bilan est convenable, mais il est inférieur à ce que le grand public peut imaginer. Les clients considèrent que nous appartenons à une profession aisée, ce qui est loin de la réalité.

Quoi qu'il en soit, notre salaire est mérité compte tenu du temps consacré à notre exercice professionnel.

Arnaud Rosset
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