L'hypothèse d'une origine humaine de l'ESB provoque la polémique - La Semaine Vétérinaire n° 1193 du 10/09/2005
La Semaine Vétérinaire n° 1193 du 10/09/2005

ESB. Publication d'une étude britannique

Actualité

Auteur(s) : Jean-Pascal Guillet

Le gouvernement indien parle « d'affirmations trompeuses, de tissus de mensonges », qui pourraient entraver les exportations du pays. « Les scientifiques doivent agir avec prudence lorsqu'ils élaborent des hypothèses sur une maladie avec de telles implications géographiques, culturelles et religieuses », a estimé pour sa part Susarla Shankar, membre de l'Institut national de la santé mentale et des neurosciences en Inde. Ces réactions font suite à la publication, dans la revue The Lancet, d'un article soulevant l'hypothèse d'une origine humaine de l'encéphalopathie spongiforme bovine (ESB)(1).

Selon les auteurs, de la nourriture animale contaminée par des restes humains pourrait être à l'origine des premiers cas de “vache folle”. La théorie repose sur trois hypothèses : l'ESB est liée à une encéphalopathie spongiforme transmissible humaine ; les animaux ont été contaminés par voie orale via des matériaux animaux contenant des restes de corps humains ; ces aliments proviennent d'Inde, un grand pays exportateur de nourriture destinée aux animaux dans les années 1960 et 1970. De nombreux cadavres indiens ne sont pas incinérés totalement et sont jetés dans le Gange, selon les auteurs de l'étude. Des restes d'individus atteints de maladie de Creutzfeldt-Jakob auraient pu être récupérés et incorporés à la nourriture destinée aux bovins et exportée en Grande-Bretagne, expliquent-ils.

L'origine de l'ESB n'est pas élucidée. Jusqu'à ce jour, deux théories étaient envisagées. Selon la première, l'épizootie britannique serait due à l'incorporation de cadavres de moutons atteints de tremblante dans les farines consommées par les bovins. L'agent de la tremblante se serait adapté à l'espèce bovine pour développer une maladie spécifique. Selon l'autre théorie, l'ESB aurait existé bien avant l'épidémie, à l'état sporadique. L'utilisation de cadavres d'animaux atteints d'ESB dans la fabrication des farines animales incorporées dans l'alimentation des bovins, ainsi que des changements dans les méthodes de leur fabrication auraient eu un effet amplificateur.

  • (1) C. F. Colchester et coll. : « The origin of bovine spongiform encephalopathie : the human prion disease hypothesis », The Lancet, vol. 366, n° 9488, pp. 856-861.

Formations e-Learning

Nouveau : Découvrez le premier module
e-Learning du PointVétérinaire.fr sur le thème « L’Épanchement thoracique dans tous ses états »

En savoir plus

Boutique

L’ouvrage ECG du chien et du chat - Diagnostic des arythmies s’engage à fournir à l’étudiant débutant ou au spécialiste en cardiologie une approche pratique du diagnostic électrocardiographique, ainsi que des connaissances approfondies, afin de leur permettre un réel apprentissage dans ce domaine qui a intrigué les praticiens pendant plus d’un siècle. L’association des différentes expériences des auteurs donne de la consistance à l’abord de l’interprétation des tracés ECG effectués chez le chien et le chat.

En savoir plus sur cette nouveauté
Découvrir la boutique du Point Vétérinaire

Agenda des formations

Calendrier des formations pour les vétérinaires et auxiliaires vétérinaires

Retrouvez les différentes formations, évènements, congrès qui seront organisés dans les mois à venir. Vous pouvez cibler votre recherche par date, domaine d'activité, ou situation géographique.

En savoir plus


Inscrivez-vous gratuitement à nos Newsletters

Recevez tous les jours nos actualités, comme plus de 170 000 acteurs du monde vétérinaire.

Vidéo : Comment s'inscrire aux lettres d'informations du Point Vétérinaire

Retrouvez-nous sur
Abonné à La Semaine Vétérinaire, retrouvez
votre revue dans l'application Le Point Vétérinaire.fr