L’identification électronique des carnivores domestiques - Ma revue n° 1593 du 01/07/2014 - Le Point Vétérinaire.fr
Ma revue n° 1593 du 01/07/2014

Fiche pratique

Auteur(s) : ÉLODIE GOFFART

Apparue en France en 2002, l’identification électroniquese généralise au détriment du tatouage. En effet, elle présente de nombreux avantages par rapport à cette technique traditionnelle.

Répandue dans tous les pays où les carnivores domestiques font “partie de la famille”, l’identification électronique est une technique rapide, fiable et presque infalsifiable d’identification des animaux. Elle consiste à introduire sous la peau une puce électronique (transpondeur), de la taille d’un grain de riz, qui contient un numéro à 15 chiffres, unique et universel.

Le vétérinaire, grâce au fichier informatisé national, enregistre ensuite plusieurs informations, par courrier ou en ligne. Concernant l’animal, il s’agit :

→ du nom de naissance : pour un individu de race, il s’agit du nom donné par l’éleveur associé à celui de l’affixe de l’élevage (« Éclipse des Anges de Beausoleil », par exemple) ;

→ du nom d’usage, utilisé par le propriétaire au quotidien (« Eliott » dans l’exemple précédent) ;

→ de la date de naissance ;

→ de la race ;

→ de la robe et la longueur du poil.

Les informations sur le propriétaire, qu’il soit un particulier ou un professionnel (éleveur), sont le nom, le prénom, l’adresse, le numéro de téléphone, éventuellement l’adresse e-mail.

Grâce au numéro de puce, il est également possible de connaître la date d’identification de l’animal, ainsi que le vétérinaire qui l’a effectuée.

UNE BONNE CONTENTION

L’identification par puce électronique, contrairement au tatouage, se réalise sans anesthésie. Il s’agit d’une “grosse piqûre” dans le cou de l’animal, afin d’introduire sous la peau le corps étranger qu’est le transpondeur. Néanmoins, ce n’est pas sans danger, car l’objet est placé dans la gouttière jugulaire. Il convient d’être prudent et de ne pas l’implanter dans la veine jugulaire. Ce serait fatal pour l’animal.

Une bonne contention se révèle donc indispensable. Bien réalisée par le personnel soignant, elle doit être ni trop ferme (pour prendre facilement un pli de peau) ni trop lâche (pour éviter que l’animal ne bouge au moment de la piqûre).

Concernant l’espèce féline, il est relativement aisé d’identifier des chats de race. Par essence plus calmes, car manipulés dès le plus jeune âge, ils sont généralement assez coopératifs. En revanche, l’opération est plus délicate chez les chats européens. Si l’animal est peu socialisé, cela peut vite tourner au pugilat ! En outre, le chat est une espèce qui instrumentalise rapidement (c’est-à-dire qui associe facilement un événement désagréable aux circonstances qui l’ont entouré). Une mauvaise expérience lors de l’identification risque de rendre difficiles les consultations ultérieures. C’est pourquoi les vétérinaires préfèrent identifier le chat lors de la stérilisation. Ils profitent alors de l’anesthésie pour implanter la puce en toute sérénité, sans que l’animal puisse s’en souvenir !

LES DIFFÉRENCES ENTRE PAYS

L’identification électronique est utilisée dans la plupart des pays européens, ainsi qu’aux États-Unis. Les trois premiers chiffres du numéro d’identification correspondent au pays où a été “pucé” l’animal (250 pour la France).

Le site d’implantation du transpondeur est variable. Dans la plupart des pays européens, la puce est placée sous la peau, dans la région de la gouttière jugulaire gauche (mais parfois à droite). Dans les pays anglo-saxons, elle est implantée dans la région interscapulaire. C’est pourquoi il est important, lorsqu’un animal perdu est amené au cabinet, de bien passer le détecteur de puce autour de son cou.

EN CAS D’IMPORTATION

Si l’animal a été identifié dans un pays étranger, il est essentiel d’informer son propriétaire des démarches à accomplir pour l’enregistrer sur le fichier français. Sinon, en cas de perte, la personne qui trouvera l’animal saura qu’il est identifié, mais n’aura accès à aucune information sur le propriétaire et ne pourra donc le lui rendre.

Pour cela, le vétérinaire complète un « certificat provisoire d’identification lors d’importation ou d’échanges intracommunautaires ». Accompagné des autres docu­ments demandés (qui varient selon les pays), ainsi que d’un chèque de 9,20 €, cet écrit est adressé à l’I-CAD (fichier national d’identification des carnivores domestiques), qui renverra au propriétaire une carte d’identification française.

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