Quels conseils donner pour faire cohabiter sereinement plusieurs chats ? - Ma revue n° 104 du 01/12/2016

Ma revue n° 104 du 01/12/2016

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INSTAURER DES HABITUDES ROUTINIÈRES

Pour favoriser la cohabitation entre chats, mieux vaut, dans un premier temps, éviter d’intervenir entre ceux de la maison et un nouvel arrivant. Ne jamais forcer le contact, les laisser s’approcher, se sentir, se découvrir… Pour minimiser le stress des chats, il est très important d’instaurer et de conserver des habitudes et un environnement stables, comme le moment des caresses, l’emplacement de la gamelle, etc. Je conseille au propriétaire d’installer des ressources suffisantes pour chaque chat dans un endroit tranquille (gamelles et litière). La personne ne doit pas hésiter à utiliser des phéromones d’apaisement et des huiles essentielles, comme la valériane, qui “font parfois des miracles !”. Pour le choix de la race, je recommande le maine coon, qui est calme, affectueux et s’adapte facilement. Si une bonne cohabitation des chats existe, elle n’est pas immédiate ni systématique : certains s’entendent, d’autres se tolèrent seulement. Il est important que le propriétaire ne communique pas son stress au chat, souvent qualifié “d’éponge à émotions”.
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Megan Owen

NE PAS INTERVENIR EN CAS DE CONFLITS

Il est indispensable, pour faire cohabiter plusieurs chats, de disposer une litière et une gamelle par animal, dans divers endroits de la maison, afin d’éviter le stress et les conflits. Le territoire de chacun doit être déterminé, avec ses repères, ses jeux, son perchoir et son coin pour dormir. Le chat a besoin de routine pour se sentir à l’aise, il faut donc conserver les habitudes déjà installées et ne pas hésiter à utiliser des phéromones, qui procurent un effet apaisant et sécurisant pour l’animal. Les phéromones sont en effet la reproduction d’hormones faciales apaisantes, qui permettent au chat la reconnaissance de son environnement et des autres congénères familiers. Je conseille aussi la stérilisation, qui aide à réduire le marquage du territoire et les risques d’affrontements. Il est recommandé de laisser les chats se débrouiller entre eux et, lors de conflits, de ne surtout pas intervenir. Le temps peut aider à une cohabitation sereine. Dans tous les cas, je préviens le client que le premier chat de la maison restera le “maître des lieux” et qu’il pourra avoir tendance à pousser ses congénères pour manger dans leur gamelle. De manière générale, le chat n’est pas fait pour cohabiter. En cas d’échec, il peut arriver que le propriétaire soit malheureusement obligé de s’en séparer.
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Chloé Marie

MULTIPLIER LES LITIÈRES ET LES CACHETTES

Je m’efforce de conseiller les propriétaires de chats de manière personnalisée, car chaque cas est particulier. Tout d’abord, je recommande fortement la diffusion de phéromones, surtout avant l’arrivée du nouveau chat, pour accentuer l’apaisement et diminuer le stress. Pour les félins déjà présents, il est essentiel de ne rien changer à leur environnement, en évitant, par exemple, de déplacer leur litière. J’insiste sur le fait de ne pas intervenir lors de conflits et de laisser les chats cohabiter sans rapport de force. De façon générale, le propriétaire doit organiser le territoire de chacun dans la maison et mettre à disposition plus d’accessoires (par exemple, s’il y a deux chats, une troisième litière), des supports en hauteur et des cachettes. Ainsi, si un chat est rejeté par les autres, il aura un refuge possible. La cohabitation peut demander beaucoup de temps, car le chat est un animal territorial : il faut de la patience ! En cas de sérieux problème entre les animaux (agressions notamment), je vais immédiatement conseiller une consultation de comportement avec le vétérinaire qui, selon le cas, peut prescrire des anxiolytiques ou des produits naturels. Les difficultés sont les mêmes que le chat vive à l’intérieur ou qu’il sorte, mais, heureusement, cela reste très rare !
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Chloé Lemale

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