La montagne, elle se gagne - La Semaine Vétérinaire n° 1537 du 26/04/2013
La Semaine Vétérinaire n° 1537 du 26/04/2013

Séance académique

Actu

SOCIOPRO

Auteur(s) : Stéphanie Padiolleau

Les académies vétérinaire et d’agriculture ont organisé une séance thématique commune autour de l’élevage en montagne.

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L’élevage et l’exercice vétérinaire en montagne souffrent de problématiques spécifiques. Ils ont fait l’objet d’une séance conjointe de l’Académie vétérinaire de France et de l’Académie d’agriculture.

En France, une zone de montagne se situe à plus de 700 m d’altitude et/ou montre une pente moyenne supérieure à 20 % sur 80 % de son territoire (sauf particularité locale). En chiffres, cela représente 16,7 % des communes et 15,6 % des exploitations agricoles, et concerne 47,7 % des moutons, 23,2 % des vaches allaitantes et 16,9 % des laitières en 2010. Si les exploitations de montagne paraissent comparables à celles des plaines en termes de nombre d’actifs par exploitation et de surface agricole par actif, la différence de revenu est, quant à elle, très nette. Il passe ainsi du simple au double en faveur des plaines, malgré le grand nombre d’appellations d’origine contrôlée (AOC) et d’indications géographiques protégées (IGP) recensées en montagne.

Des risques sanitaires liés à l’estive

L’attrait de la montagne réside dans ses alpages, qui regroupent 35 % des surfaces toujours en herbe sur 14 % de la surface agricole utile, où l’estive est pratiquée.

Notre consœur Jeanne Brugère-Picoux a détaillé les risques sanitaires liés au mélange de troupeaux différents où la prévention des maladies et du parasitisme n’est pas harmonisée. En outre, la surveillance y est plus difficile qu’ailleurs, avec une détection des affections retardée. Se pose également la problématique des prédateurs, et plus généralement du contact avec la faune sauvage.

Un choix de vie

Les praticiens jouent un rôle important dans ces zones où cohabitent élevage de montagne et médecine de ville. La montagne compte moins d’entreprises vétérinaires qu’en plaine, avec un vétérinaire pour 5 600 habitants et 3 300 bovins (6 100 dans le cantal), versus une moyenne française d’un pour 3 700 habitants et 2 400 bovins.

Christophe Roy, praticien à Riom-ès-Montagne dans le Cantal, note que deux tiers des jeunes confrères qui exercent en montagne sont diplômés des écoles de Toulouse et de Lyon, et souvent originaires de ces zones.

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