Près de 9 vétonautes sur 10 prêts à payer plus cher le “made in France” - La Semaine Vétérinaire n° 1535 du 12/04/2013
La Semaine Vétérinaire n° 1535 du 12/04/2013

Entre nous

QU’EN PENSEZ-VOUS ?

Auteur(s) : Nathalie Devos

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Seuls 14 % des vétérinaires qui ont répondu à notre sondage sur Wk-vet.fr ne débourseraient pas davantage pour un produit fabriqué en France. Ils sont donc moins nombreux qu’au niveau national (23 % des sondés, versus 28 % en 2011), comme en témoigne un récent sondage de l’Ifop1. Selon cette enquête, et malgré le contexte économique actuel défavorable, 77 % des personnes interrogées se disent prêtes à payer plus cher un produit dont elles savent qu’il a été fabriqué en France (dont 40 % jusqu’à 5 % de plus, 29 % de 5 à 10 % de plus, 7 % de 10 à 20 % de plus, et 1 % au-delà de 20 %).

Parmi nos compatriotes prêts à payer davantage pour un produit labellisé français, 95 % estiment que cette concession permettrait de soutenir l’industrie française et le marché de l’emploi en France, et 93 % que cela garantit la qualité du produit (respect des normes françaises et européennes). Pour 92 % d’entre eux, c’est aussi l’assurance que le produit a été fabriqué selon des normes sociales respectueuses des salariés. En outre, 87 % considèrent que cet acte citoyen favorise le respect de l’environnement, notamment en optimisant l’utilisation des transports.

Il y a quelques mois, en une du Parisien magazine2, Arnaud Montebourg s’affichait en défenseur du made in France, revêtu d’une marinière Armor Lux®, un appareil Moulinex® en main. Le ministre du Redressement productif avait annoncé sa volonté de convaincre près de 300 entreprises françaises de relocaliser leur production en métropole. Selon le sondage Ifop, 91 % des Français sont convaincus que l’État doit intervenir face aux entreprises qui délocalisent. En revanche, seuls 20 % des sondés se prononcent en faveur d’une prise de sanctions envers ces dernières.

Force est de constater que le “made in France” s’impose dans l’Hexagone. Il a d’ail­leurs tenu pour la première fois son salon à Paris, du 9 au 11 novembre dernier, bien entendu inauguré par Arnaud Montebourg : « Le but était de faire renaître cet esprit patriotique dans l’acte de consommation. » Le ministre a en outre déclaré, en mars, avoir confié une mission “marque France” au publicitaire Philippe Lentschener associé à la styliste Agnès b. Leurs premiers travaux sont attendus en mai prochain.

En tout cas, à la suite du récent scandale alimentaire sur les produits à la viande de cheval étiquetée bœuf, le “made in France” s’introduit en force dans la grande distribution, notamment dans l’agro-alimentaire, comme l’indiquait Challenges dans ses colonnes, le 7 mars dernier : « Findus a ouvert le bal des repentis en s’engageant sur 100 % des plats cuisinés à base de viande de bœuf certifiée viande bovine française (VBF), suivi de Carrefour qui promet 100 % de viande française dans ses plats cuisinés, immédiatement pour les produits frais et dans six mois dans les congelés. Système U se met lui au porc bio français. Enfin, Intermarché, qui n’utilisait que de la viande provenant de ses propres abattoirs en France, l’indiquera désormais sur tous ses plats cuisinés. »

Depuis quelques mois, certaines ensei­gnes de distribution, notamment Leclerc, créent même des rayons dédiés spécialement aux produits tricolores dans leurs supermarchés.

  • 1 « Les Français et le made in France », sondage Ifop réalisé auprès de 1 008 personnes, publié en janvier 2013.

  • 2 Numéro du 19 octobre 2012.

SERIEZ-VOUS PRÊT À PAYER PLUS CHER POUR UN PRODUIT MADE IN FRANCE ?

SERIEZ-VOUS PRÊT À PAYER PLUS CHER POUR UN PRODUIT MADE IN FRANCE ?

Sondage réalisé sur WK-Vet.fr auprès de 147 votants.

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