L’emploi se maintient, mais est étudié de près - La Semaine Vétérinaire n° 1529 du 01/03/2013
La Semaine Vétérinaire n° 1529 du 01/03/2013

Région Rhône-Alpes

Dossier

Auteur(s) : Françoise Sigot

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Relativement privilégiée sur le plan économique, la région Rhône-Alpes n’échappe pas à une tension sur le marché de l’emploi des vétérinaires. Perceptible, elle reste encore difficile à quantifier. « Nous observons, lors des échanges avec nos confrères et au vu des quelques données chiffrées, que nous accueillons un nombre stable de vétérinaires collaborateurs libéraux. En revanche, le salariat monte en puissance, spécialement celui à temps partiel », résume Jean-Marc Petiot (L 87), président du CRO Rhône-Alpes.

En 2010, l’ordre régional avait diligenté une étude afin de quantifier et de qualifier son offre en matière de permanence et de continuité des soins. Des chiffres qui ont permis de dégager une tendance sur le front de l’emploi. Ainsi, le CRO note une diminution de 15 % du nombre de structures rurales sur la dernière décennie, principalement dans la Drôme, l’Isère, le Rhône et la Savoie, alors qu’elles avaient progressé entre 1989 et 1999. En revanche, le nombre de vétérinaires a augmenté de 76 % durant les vingt dernières années, surtout dans la Drôme (+ 136 %) et en Savoie (+ 91 %), de même que celui des structures (+ 66 % sur l’ensemble de la région Rhône-Alpes). Les nouveaux vétérinaires exercent pour la plupart une activité canine. « Les grandes tendances ont peu bougé », constate Jean-Marc Petiot.

Un observatoire de l’emploi en projet

En matière de revenus, l’heure est à une baisse de l’activité rurale. « Les canins commencent toutefois à être touchés par la crise », précise le président du CRO.

Pour les salariés, la règle de rémunération demeure celle de la convention collective et leurs revenus se maintiennent. Globalement, en Rhône-Alpes, la situation sur le front de l’emploi des vétérinaires n’alarme pas véritablement les acteurs. Mais ils souhaitent néanmoins anticiper des jours plus sombres, et surtout disposer de données fiables afin de pouvoir agir, si besoin. « Nous sommes en train de nous organiser pour créer un observatoire de l’emploi », annonce Jean-Marc Petiot.

La réflexion mobilise également l’association des anciens élèves de VetAgro Sup. « Nous assistons à une stagnation de l’exercice libéral et à une demande de plus en plus forte de salariat. Notre métier évolue, il nous semble nécessaire d’accompagner ces évolutions en développant un réseau plus actif, notamment pour permettre aux vétérinaires de trouver l’emploi qui leur convient », explique Jean-Claude Brochard (L 66), président de l’association des anciens de l’école de Lyon. L’objectif à terme est de disposer d’outils capables de faire le lien entre les offres et les demandes d’emploi, quelle que soit la forme de la collaboration, mais également de veiller au bon équilibre de l’offre de soins, tant sur le plan géographique que sur le champ des spécialités.

Jean-Marc Petiot, président du CRO Rhône-Alpes.

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