Compléments de texte

 

Matériel expérimenté

Le principe de traitement collectif avec une mousse, pendant la phase d’attente avant la traite, avec le procédé P3 KOVEX FOAM, permet de traiter tous les animaux en lactation, pendant un temps suffisamment long et sur un béton habituellement propre.

Le succès du concept P3 KOVEX FOAM repose sur la combinaison des avantages suivants :

- texture de la mousse, support du désinfectant qui permet de remonter sur les pieds des bovins et d’atteindre les zones à traiter ;

- modalités d’application de la mousse dans le parc d’attente, dans un environnement peu souillé ;

- simplicité de mise en œuvre du traitement qui permet une utilisation fréquente et régulière de la mousse, sans surcroît de travail pour l’éleveur.

P3 KOVEX FOAM SYSTEM comporte deux modules : le premier assure le dosage et le mélange de la base (acide peracétique) et de l’activateur en solution aqueuse ; le second assure l’incorporation de l’air à la solution et permet la production de mousse (photo 1). La mousse produite est étalée sur la surface où se fera le traitement (parc d’attente de la salle de traite) grâce à un dispositif de canalisations qui permettent une répartition homogène de la mousse sur toute la surface, sans intervention manuelle de la part de l’utilisateur (photos 2 et 3).

 

Les facteurs limitants d’éradication

La mise en place du procédé d’hygiène des pieds P3 KOVEX FOAM dans ces deux troupeaux a permis de guérir les vaches atteintes et de limiter les nouvelles infections. Il n’y a cependant pas eu “éradication” de la maladie. Il semble que les réservoirs “d’humidité” et les lésions dites “stabilisées”, non visibles, des pieds des bovins sont les principaux facteurs qui limitent la possibilité d’enrayer totalement la maladie des troupeaux. La fréquence d’administration du traitement en phase d’entretien doit donc être adaptée en fonction des facteurs de risques identifiés dans l’élevage.

 

Effet du temps de stationnement dans la mousse 

Les lésions ont guéri plus rapidement dans l’élevage 2. Les durées des phases de traitements ont été identiques dans les deux élevages, mais avec des modalités d’application de la mousse différentes. Dans l’élevage 2, les vaches stationnent pendant toute la traite dans la mousse (30 mn en moyenne), seules huit vaches entrent directement en salle de traite par manque de place et ne font donc que “passer” dans la mousse. Dans l’élevage 1, les vaches ont un contact plus court avec la mousse lors de leur passage à l’entrée des quais de traite. Cette durée de stationnement distincte semble l’explication principale de la différence de taux de guérison entre les deux élevages à l’issue de la phase 1 (47 % pour l’élevage 1 contre 72 % pour l’élevage 2). Il semble qu’à l’issue du traitement complet cet effet soit moins important : taux de guérison de 89 % pour l’élevage 1 et de 94 % pour l’élevage 2.

 

Attention aux eaux stagnantes

Les taux de nouvelles infections par élevage sont de 21 % pour l’élevage 1 et de 0 % pour l’élevage 2, après la première phase du protocole, ce qui semble être expliqué par les conditions de logement des animaux. Dans l’élevage 1, les vaches sont en logettes paillées et l’aire d’exercice non couverte présente de nombreuses irrégularités du béton qui constituent des réserves d’eau stagnante et des sources de traumatismes pour les pieds. Les vaches sortent en outre tous les jours (hiver comme été) et l’entrée dans la prairie est une zone très boueuse. Dans l’élevage 2, les vaches sont logées en aire paillée, le béton de l’aire d’exercice non couverte est de bonne qualité et les vaches ne sortent en prairie qu’à partir du mois de mai. Outre le fait qu’au début de l’expérimentation, la prévalence de l’infection dans l’élevage 1 était nettement plus élevée que dans l’élevage 2 (71 % contre 56 %), la présence de réservoirs “d'humidité” semble un élément important pour expliquer les différences observées. A l’issue du traitement complet, le taux de nouvelles infections a été de 12,5 % dans l’élevage 1 contre 4 % dans l’élevage 2.

 

3/ Prévalence de l’infection dans chaque troupeau (TR 1 pour troupeau 1 et TR 2 pour troupeau 2) : résultats exprimés en % sur la population présente le jour de l’observation.

 

 


 


4/ Taux de guérison pour chaque troupeau