Depuis le 1er novembre, Bayer propose Procox®, un anticoccidien pour les chiots à partir de 2 semaines d’âge associé un nématocide.
Dans cette suspension orale, le toltrazuril, anticoccidien de la gamme Baycox® en production animales, est associé à un nématocide récent : l’émodepside (la gamme Profender® chez les chiens et les chats). Le traitement s’administre à la dose unique de 0,5 ml/kg. Des seringues graduées sont jointes aux flacons de 7,5 ml (soit 15 kg de chiens) et de 20 ml (40 kg) disponibles en centrales à un prix HT d’environ 6 € et 13 € respectivement.
L’émodepside est efficace, entre autres contre les ascaris Toxocara canis, adultes matures et immatures, larves L4 qui sont fréquentes chez les chiots. L’interaction de l’émodepside avec la glycoprotéine P conduit, d’une part, à « ne pas recommander son usage chez les colleys et races apparentées », d’autre part à éviter aussi son emploi avec les autres médicaments qui interagissent sur cette protéine P, notamment les endectocides (milbémycine, sélamectine, ivermectine…).
Le toltrazuril élargit surtout le spectre d’action aux coccidies “canines” : Isospora canis et ohioensis-complex. Les coccidies sont en effet fréquentes chez les jeunes (avec une excrétion ookystale chez un quart des chiots de moins de 3 mois) et en collectivité : au sein d’une portée, d’un chenil… Bayer recommande de cibler les chiots en période prépatente et à risque de coccidiose du fait des antécédents dans le chenil ou les portées précédentes. En effet, le traitement curatif tardif, pendant la période patente n’est pas ou peu efficace pour réduire les signes cliniques (diarrhées surtout).
En revanche, le traitement est recommandé pendant la période prépatente chez tous les chiots de la portée (ou du même groupe) environ 1 à 2 semaines avant l’excrétion ookystale et l’apparition des signes cliniques. Le traitement pendant la gestation et pendant les 2 premières semaines d’allaitement n’est pas recommandé.
Eric Vandaële
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