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Les psittacidés domestiqués

22.02.2013 à 06:00:00 |
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Les perruches, les inséparables et autres perroquets sont les oiseaux de compagnie les plus répandus en France. Leur installation et leur entretien méritent des conseils avisés, afin d’éviter le développement de maladies et une consultation tardive sans solution thérapeutique efficace.

Les psittacidés, avec 2 160 000 individus, représentent 27 % des oiseaux de cage et de volière en France. Ils sont très prisés pour leur plumage souvent haut en couleur, leur don d’imitation et leur intelligence. Le nombre d’espèces en animalerie ou présentées dans des expositions est en constante augmentation. Toutefois, les connaissances des futurs ou déjà possesseurs de ces oiseaux à becs crochus, en matière d’alimentation et de mode de vie, n’évoluent pas aussi vite.

Classification et origine
La classification systématique des oiseaux est en plein remaniement. Aujourd’hui, la famille des Psittacidés comprend trois sous-familles : les Cacatuinés, les Loriinés et les Psittacinés.

Les différentes espèces de Psittacidés proviennent de trois régions du globe :
Amérique centrale et Amérique du Sud : amazones, aras, conures, piones, caïques et touïs.
Afrique : inséparables, youyou du Sénégal, meyer et gris du Gabon.
Asie du Sud et Océanie : perruches ondulées, calopsittes, grandes perruches, cacatoès et loris.

Législation
Un grand nombre de ces oiseaux tropicaux sont plus ou moins menacés d’extinction en raison de la destruction de leur habitat naturel. De ce fait, à part les perruches ondulées, les perruches calopsittes et les inséparables roseicollis, considérés comme des espèces domestiques, les autres représentants des Psittacidés sont inscrits à l’annexe I ou II de la convention de Washington* qui gère les espèces sauvages à protéger. La détention, la vente et l’achat de ces oiseaux nécessitent d’avoir prouvé sa compétence à détenir et à soigner de tels spécimens. Cela est validé par un certificat de capacité à soutenir devant une commission préfectorale. Les oiseaux doivent, également, être nés en captivité, ce qui est attesté par la présence d’une bague numérotée à l’une de leurs pattes. En effet, ces bagues fermées ne peuvent être passées aux pattes que d’oisillons de moins de trois jours. Grâce à sa naissance en captivité chez un éleveur capacitaire, l’oiseau pourra être vendu en toute légalité avec un certificat CITES*. Ce document prouve que l’animal, bien qu’appartenant à une espèce sauvage menacée d’extinction, n’a pas été prélevé dans la nature.

Détenir des oiseaux non bagués, sans certificat CITES, ou ne pas être capacitaire pour cette espèce expose les contrevenants à de fortes amendes, à la confiscation du ou des oiseaux, voire à des peines d’emprisonnement.

Marie-Pierre Lacoste

* Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction

Pour plus d’informations, voir le Supplément ASV à La Semaine Vétérinaire n° 1528 du 22 février 2013 en pages 12 à 15

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