Dysplasie du coude chez le chien -Diagnostic - Le Point Vétérinaire.fr

La dysplasie du coude chez le chien

12.07.2013 à 06:00:00 |
©

Assez fréquente chez le chien, la dysplasie du coude est la conséquence d’un mauvais développement de l’os et du cartilage dans l’articulation. Elle présente une composante héréditaire, et peut se révéler douloureuse et invalidante. Le traitement est principalement chirurgical.

La dysplasie du coude est une maladie du développement douloureuse qui affecte principalement les chiens de races de grande taille. La maladie présente une base génétique, mais des facteurs nutritionnels et environnementaux (niveau et type d’activité, notamment) jouent aussi un rôle. Les chiens de grande taille (comme les dogues allemands et les labradors retrievers) sont généralement affectés, même si des animaux plus petits, comme les teckels, sont susceptibles de l’être aussi.

Une articulation complexe
Le coude est une articulation complexe au niveau de laquelle trois os se rencontrent : l’humérus au niveau proximal, le radius et l’ulna (ou cubitus) au niveau distal. La partie supérieure du radius (appelée la tête radiale) est une sorte de plateau sur lequel repose la partie latérale du condyle huméral (le capitulum).

Ces trois os doivent s’articuler, travailler ensemble, s’aligner correctement et avoir une conformation parfaite. Le cartilage sain sert de coussinet pour que l’articulation fonctionne correctement. Lorsque ce n’est pas le cas, l’articulation devient instable. Le cartilage s’érode, puis l’os sous-chondral (sous le cartilage) peut être endommagé. Au fil du temps, des lésions d’arthrose et d’ankylose péri-articulaire se développent, ce qui conduit à une limitation mécanique des mouvements de l’articulation. Divers degrés de boiterie peuvent ainsi accompagner cette maladie.

Les deux coudes sont généralement touchés, bien que, chez certains chiens, un seul membre antérieur puisse être affecté.

Une maladie douloureuse
Les quatre principales affections rencontrées sont la non-union du processus anconé, l’ostéochondrite disséquante (OCD), la fragmentation du processus coronoïde médial et l’incongruence articulaire. Une autre maladie est parfois détectée, mais beaucoup moins fréquemment : la non-union de l’épicondyle médial. Dans certains cas, plusieurs de ces affections sont présentes dans un coude.

Chacune peut produire une douleur invalidante dans l’articulation touchée et conduire à de l’arthrose et à d’autres processus dégénératifs. Dans les cas sévères ou non traités de dysplasie du coude, l’arthrose peut se développer rapidement, ce qui se traduit par une perte de cartilage articulaire et donc des douleurs dues aux frottements entre les deux os. La douleur peut aussi être secondaire à la présence de fragments osseux et/ou cartilagineux libres dans l’articulation (souris articulaire) et à la formation d’ostéophytes (proliférations osseuses) limitant l’amplitude de mouvement du coude.

Éric Guevel, Philippe Haudiquet et Matthieu Cariou

Pour plus d’informations, voir le Supplément ASV à La Semaine Vétérinaire n° 1548 du 12 juillet 2013 en pages 12 à 15

Réagir à cette actualité
Cet espace a vocation à débattre et partager vos avis sur nos contenus. En réagissant à cette actualité, vous vous engagez à respecter les conditions générales d’utilisation de Le Point Vétérinaire.fr. Tout commentaire calomnieux ou injurieux sera supprimé par la rédaction.
Retrouvez toute l’actualité vétérinaire
dans notre application