La directive “services” ne modifiera pas le métier de l’ASV - Le Point Vétérinaire.fr

La directive “services” ne modifiera pas le métier de l’ASV

19.10.2010 à 06:00:00 |
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Les directives européennes sont des textes votés par le Parlement européen qui s’imposent aux législations de chacun des Etats membres et leur donnent des limites communes.

Les pays doivent ensuite faire la transposition des directives dans le droit national, c’est-à-dire adapter leur législation aux orientations données par les directives européennes. La directive “services” concerne les vétérinaires car, au regard de l’organisation européenne, nous sommes une profession de service et non de santé. Nous attendions son application au droit français depuis trois ans, et les premières modifications par décret ont eu lieu cet été.

Quels seront les changements pour les auxiliaires ?

Le paysage de la profession vétérinaire risque de profondément changer. Des réseaux de cliniques vont apparaître, pour offrir plus de services, qui ne seront peut-être pas strictement médicaux et chirurgicaux, et permettre à la fois une meilleure organisation du travail des vétérinaires et le développement de la qualité des services, de la médecine et de la chirurgie. L’évolution des services va permettre de créer des postes. Depuis dix ans, la profession vétérinaire a créé de nombreux emplois pour des non-vétérinaires, et la multiplication des offres de service va en créer d’autres encore. Le nombre de salariés, aussi bien vétérinaires qu’auxiliaires, augmentera de façon importante. La profession d’auxiliaire aura peut-être aussi tendance à évoluer vers une spécialisation des postes, à terme, d’ici cinq à dix ans. Au travers de ces évolutions, le risque est de voir surgir des chaînes low-cost, pratiquant des soins minimaux à un prix très bas (stérilisation, vaccination). En France, notre Code de déontologie pourrait nous protéger de cela, mais ce sont surtout la compétitivité et la qualité des prestations qui seront les plus sûrs remparts à la concurrence.

Interview de Rémi Gellé, président du Syndicat national des vétérinaires d’exercice libéral (SNVEL), propos recueillis par Lorenza Richard.
Extrait du Supplément ASV n°42 (La Semaine Vétérinaire n°1422)

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