Intoxications végétales chez les grands herbivores - Le Point Vétérinaire.fr

Intoxications végétales chez les grands herbivores

Béatrice Bouquet | 19.10.2017 à 09:17:33 |
Les baies framboisiformes du chèvrefeuille
© ODYPHOTO – ISTOCK

De multiples plantes de haie, mauvaises herbes, arbustes ou arbres et leurs fruits sont toxiques pour les ruminants et les équidés. Les effets observés varient selon le végétal, la quantité ingérée, mais aussi l’espèce animale.

If à baie, digitale, gland… La liste des végétaux toxiques pour les bovins, les chevaux, les moutons ou les chèvres est bien longue. Certains ne pardonnent pas, d’autres sont moins redoutables. Toutes les espèces animales ne sont pas non plus logées à la même enseigne face à ces intoxications végétales. Cet article en propose une petite sélection, à commencer par les tailles de haie, dont le dépôt “sauvage” dans des pâtures en bordure de zones pavillonnaires est assez fréquemment à l’origine d’une intoxication chez les herbivores domestiques.

Tailles de haie : danger
Parmi les plantes de haie, trois sont particulièrement dangereuses si elles sont consommées, car elles sont facilement mortelles. C’est le cas de l’if à baie, dont les branches sont appréciées par les herbivores, ainsi que les fruits (arilles). Les cas d’intoxication restent heureusement rares, car 500 g à 1 kg de cette plante tuent une vache, 200 g un cheval et 20 g seulement un lapin. Moins de 3 heures après l’ingestion surviennent une excitation, des tremblements, puis une dépression et une somnolence, et, enfin, la mort (en 12 à 48 heures).
Le rhododendron est également fatal. La chèvre est la principale concernée, étant friande de cette plante dont toutes les parties sont très toxiques. Mais les autres ruminants et le cheval peuvent aussi en être victimes. L’andromédotoxine, une toxine curarisante, est en cause. Elle inhibe les muscles striés et le cœur, stimule les centres du vomissement et déprime le système nerveux central. L’animal salive, puis présente des troubles digestifs (diarrhée, coliques) entrecoupés de périodes de rémission. Des altérations de la démarche, un abattement, des convulsions, voire un coma et une paralysie suggèrent l’ingestion de quantités importantes. Une toux, des perturbations cardio-respiratoires, des déficits visuels, des plaintes et des gémissements peuvent compléter le tableau clinique. Il est indispensable d’intervenir très rapidement.

Retrouvez l’intégralité de ce dossier en pages 6 à 9 du supplément ASV n°113.

Béatrice Bouquet
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