Virbac commercialise le premier isoflurane multiespèces - Le Point Vétérinaire.fr

Virbac commercialise le premier isoflurane multiespèces

24.11.2010 à 09:00:00 |
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Virbac lance Vetflurane®, le premier isoflurane avec une autorisation de mise sur le marché (AMM) vétérinaire valable en France.

Il est indiqué pour l’induction et l’entretien de l’anesthésie générale chez les chiens, les chats, les chevaux (y compris ceux non exclus de l’abattage) et de nombreuses espèces exotiques : furets, rongeurs (rat, souris, hamster, chinchilla, gerbille, cobaye), oiseaux d’ornement et reptiles.

Les vétérinaires qui pratiquent l’anesthésie gazeuse connaissent déjà ce liquide anesthésique volatil. En l’absence d’isoflurane avec une AMM vétérinaire, ils avaient jusque-là recours aux médicaments humains hospitaliers. En effet, environ 80 % des confrères qui pratiquent l’anesthésie gazeuse utilisent déjà l’isoflurane, versus 20 % qui ont conservé l’halothane. Le sévoflurane (SevoFlo®, Axience), autre anesthésique volatil, n’était pas encore commercialisé en France au moment de cette étude.

L’isoflurane est plus sûr et plus souple que l’halothane

L’isoflurane offre les avantages d’une anesthésie flexible, avec une induction rapide en cinq à dix minutes. Le faible coefficient de solubilité du gaz dans la circulation sanguine rend en effet les échanges rapides entre le sang et l’air inhalé. Il est possible d’ajuster précisément, et assez rapidement, la profondeur de l’anesthésie par le réglage de la concentration d’anesthésique dans l’évaporateur, selon l’intensité du stimulus chirurgical et les réactions de l’animal. La principale voie d’élimination de l’isoflurane est donc l’air expiré, d’où un réveil « rapide et calme » chez toutes les espèces cibles, d’après le résumé officiel des caractéristiques du produit (RCP).

Par rapport à l’halothane, il présente une bonne tolérance hépatique et rénale. En particulier, l’isoflurane est faiblement métabolisé par le foie (0,2 %), à l’inverse de l’halothane (20 %) dont la toxicité hépatique est reconnue chez l’homme. Il n’est d’ailleurs plus disponible en médecine humaine. Ce risque est réduit avec l’isoflurane, y compris pour le personnel soignant. En pratique, dans les cliniques vétérinaires, l’isoflurane est surtout utilisé pour les interventions longues et chez les animaux à risque. Les contre indications sont rares : une prédisposition à l’hyperthermie maligne ou un animal qui a déjà présenté une hépatite après une anesthésie gazeuse, quel que soit le gaz employé.

Eric Vandaële

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