Un rapport du Sénat se penche sur l’avenir de la filière équine - Le Point Vétérinaire.fr

Un rapport du Sénat se penche sur l’avenir de la filière équine

Marine Neveux | 24.10.2016 à 15:41:40 |
Chevaux au paturage
© Hors – iStock

Les conclusions du rapport d’information de la commission sur la situation de la filière équine ont été débattues le 20 octobre dernier au Sénat.

Le rapport d’information intitulé « Le monde du cheval : favoriser le rebond d'une filière d'excellence en difficulté » a été établi par Anne-Catherine Loisier, sénatrice de la Côte-d’Or. Ce rapport dresse un panorama de l'impact économique, territorial, social, thérapeutique et environnemental de l'activité liée aux équidés. Deux principales recommandations sont en exergue : revenir sur les hausses de taux de TVA intervenues en 2012 et tirer les conséquences financières de l'obligation de service public assignée par la loi aux sociétés de courses. Les problématiques de la fiscalité et les taux de TVA, les paris hippiques, la PAC, etc. occupent, bien entendu, une place importante dans ce rapport, Stéphane Le Foll, ministre de l’Agriculture, y a d’ailleurs répondu vivement lors de la séance au Sénat. Abordant aussi l’avenir de l’IFCE, il a marqué sa divergence de point de vue avec la Cour des Comptes qui porte un jugement critique sur l’Institut. 

En outre, quelques références sont mentionnées sur le bien-être bien-être animal, dans le sens où la « Charte pour le bien-être équin », signée en mars dernier, implique toutes les familles professionnelles du cheval représentées par Le Trot et France Galop, la Fédération nationale du cheval, l'Association vétérinaire équine française, la Fédération française d'équitation et le Groupement hippique national. Cette charte mentionne huit axes. « Fin 2016, la charte fera l'objet de 'déclinaisons techniques' à l'attention des professionnels, pour sa mise en œuvre » explique le rapport.

Dans le chapitre du rapport « Améliorer les aides et clarifier les obligations des éleveurs d’équidés ainsi que des centres équestres », la fin de vie des équidés est évoquée brièvement quant aux coûts de sa prise en charge : « s'agissant des éleveurs, il conviendrait d'abord de réduire et de mutualiser la charge (jusqu'à 500 euros par animal) que représente la fin de vie des équidés » recommande le rapport. 

Elevage en régression

En termes d’élevage des équidés, le bilan dressé est celui d’une régression importante : diminution de 20 % du nombre d’élevages depuis dix ans. Le cheptel de juments mises à la reproduction a également diminué d'un cinquième pour les chevaux de trait et de sport tandis qu'il a stagné pour les juments pur-sang.

Des sushis à la viande de cheval … ?

En outre, secteur de la viande de cheval poursuit sa tendance baissière depuis plusieurs années : consommation divisée par cinq depuis les années 1980. « La viande chevaline qui reste consommée par environ 20 % des foyers français provient essentiellement de l'importation tandis que la production française est exportée » rappelle le rapport. Le rapport effectue un focus sur le potentiel développement d’un marché d'exportation de viande de cheval vers le Japon « Le plus frappant se situe dans la claire manifestation de volonté des acheteurs japonais de surmonter les obstacles administratifs et douaniers pour acquérir des produits français qui ont l'avantage de bénéficier d'une parfaite traçabilité et qui correspondent à une demande du consommateur nippon pour les sushis à la viande de cheval » détaille le rapport

Création d’un groupe « Cheval » au Parlement européen

Enfin, le 20 octobre dernier, une conférence était organisée au Parlement Européen sur l’évolution de la filière équine à l’horizon 2030. Un groupe « Cheval » est d’ailleurs créé au Parlement.

Marine Neveux
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