« Stéphane Le Foll s’opposera au découplage devant le Parlement » - Le Point Vétérinaire.fr

« Stéphane Le Foll s’opposera au découplage devant le Parlement »

Propos recueillis par Éric Vandaële | 29.11.2013 à 17:15:04 |
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L’interdiction des remises sur les antibiotiques, le dispositif anti-cadeaux, la transparence des conventions avec les laboratoires, etc., visent à conserver la prescription-délivrance par les vétérinaires en leur évitant les critiques sur un potentiel conflit d’intérêts.

La ministre de la Santé a voulu introduire le découplage pour les antibiotiques critiques, début octobre. Le dispositif est finalement retiré du projet de loi d’avenir. Quelle était la position du ministre de l’Agriculture ?

Il y a un an, Stéphane Le Foll a ouvert le débat du découplage sans a priori. Ne connaissant pas le sujet, il a voulu s’entourer de tous les avis nécessaires pour prendre une décision fondée. Ces travaux sur le projet de loi d’avenir ont amené la Direction générale de l’alimentation à faire des propositions pour lutter contre l’antibiorésistance et assurer le bon usage des antibiotiques critiques. À aucun moment, je le souligne, le ministère de l’Agriculture n’a proposé le découplage. Stéphane Le Foll l’a d’ailleurs rappelé lors du colloque du 14 novembre 2013. Nous nous référions pour cela à l’avis défavorable au découplage du rapport de la mission menée par l’Inspection générale des finances, des affaires sociales et de l’agriculture. Le ministère de la Santé a souhaité pousser l’idée d’un découplage a minima sur les antibiotiques critiques. Il a d’ailleurs également envisagé cette mesure pour tous les antibiotiques.

Sur la base des analyses réalisées, mais aussi de la position de l’Organisation mondiale de la santé animale (OIE), le ministre de l’Agriculture a dit clairement que nous ne partagions pas cette vision, non pertinente par rapport à l’objectif poursuivi. Il a donc, de manière forte, demandé un nouvel arbitrage à Matignon pour approfondir ce point, avant le dépôt du texte sur la table du conseil des ministres. Ce travail a été accéléré par la mobilisation des vétérinaires. Les suivis des consommations aux niveaux français et européen sont, en outre, venus apporter des arguments supplémentaires favorables au maintien du couplage. En effet, ces rapports montrent clairement que, malgré l’absence de découplage en France, la situation s’améliore, tandis que en dépit du découplage dans certains pays comme l’Italie et l’Espagne, elle reste plutôt catastrophique ! Le retrait de cette mesure de découplage, à l’évidence non pertinente, a donc été décidé.

Pour l’intégralité de l’entretien, voir La Semaine Vétérinaire n° 1562 du 29/11/2013 en pages 14 et 15

Propos recueillis par Éric Vandaële
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