Soins à la faune sauvage non captive : rôles des vétérinaires - Le Point Vétérinaire.fr

Soins à la faune sauvage non captive : rôles des vétérinaires

Olivier Lambert et Philippe Gourlay | 12.10.2017 à 10:01:18 |
Soin d’un faucon
© CVFSE/Oniris

Le vétérinaire peut être sollicité par des clients après qu’ils aient découvert un animal sauvage. Si cette démarche semble intuitive, le praticien se retrouve confronté à la réglementation entourant le recueil de ces espèces.

L'extension des villes et villages, la démocratisation de la randonnée, des loisirs naturalistes, l'ouverture et l'accessibilité des espaces naturels aux promeneurs font que l'Homme et la faune sauvage se côtoient de plus en plus fréquemment. D'une part, ces activités anthropiques impactent largement la faune sauvage, mais  d'autre part, les animaux blessés, malades et les jeunes orphelins ne restent alors jamais longtemps sans être découverts. Chaque année, plusieurs milliers d'animaux sauvages sont ainsi ramassés. Nourrir et soigner un animal sauvage ne s'improvise pourtant pas, et trouver une personne compétente dans ce domaine devient vite la préoccupation du découvreur. Celui-ci se tourne alors généralement vers le professionnel de la santé animale qu'est le vétérinaire. Si cette démarche semble intuitive, ce dernier se retrouve à son tour confronté à plusieurs questions qui vont conditionner la prise en charge de l'animal sauvage : quels sont ses rôles, droits, devoirs et possibilités de soins en termes d'accueil de la faune sauvage autochtone non captive ? 

Le vétérinaire a-t-il le droit de recevoir et de soigner un animal sauvage, mais peut-il aussi le refuser ?
Selon le Code Rural et le Code de Déontologie Vétérinaire (Article R242-48), le vétérinaire a des devoirs fondamentaux relatifs à l'obligation de soins et de lutte contre la souffrance animale. Ainsi, il doit répondre à tout appel qui lui est adressé pour apporter des soins d'urgence à un animal vivant, quelle que soit l'espèce, dans les limites de ses compétences. S'il ne peut répondre à cette demande, il doit indiquer au découvreur des alternatives pour que l'animal soit pris en charge (nom d'un confrère compétent, coordonnées d'un centre de réhabilitation de la faune sauvage). En dehors des cas d'urgence (maintien de l'animal en vie et stabilisation dans l'attente d'une éventuelle intervention plus poussée), il peut soit refuser de prodiguer des soins à un animal lorsqu'il estime qu'il ne peut apporter des soins qualifiés, soit pratiquer tous les actes vétérinaires nécessaires s'il se juge compétent.

Extrait d’un article à paraître dans La Semaine Vétérinaire n° 1735 en pages 52-53 du 13/10/2017

Olivier Lambert et Philippe Gourlay
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