Rencontres Nationales Vétérinaires: un congrès placé sous le signe de la FCO - Le Point Vétérinaire.fr

Rencontres Nationales Vétérinaires: un congrès placé sous le signe de la FCO

03.11.2008 à 10:00:00 |

Sur le sujet de la ,Rémi Gellé, le président du Syndicat national des vétérinairesd’exercice libéral (SNVEL), organisateur du congrès, n’a pas mâché sesmots. Dans son discours, combatif, il n’a pas hésité à brocarder laduplicité, selon lui, des promesses et du discours ministériel.

Alors que Michel Barnier s’était personnellement engagé à ce que l’Office national interprofessionnel de l’élevage et de ses productions (Oniep) paye, dans les quarante-cinq jours, les vétérinaires qui consentent l’avance de frais aux éleveurs pour la vaccination, les règlements se font, en réalité, dans les quatre -vingt-dix jours. « Comme quoi, monsieur le ministre, cette maladie qui rend bleue la langue des moutons, rend également fourchue, à leur corps défendant, celle des hommes politiques »,a-t-il lancé.
Il lui reproche aussi de ne pas tenir les mêmes propos face aux éleveurs et devant les vétérinaires. Le discours ambigu du ministre au sommet de l’élevage de Cournon, début octobre, a en effet alimenté la polémique sur une possible délégation de la vaccination aux éleveurs.« Si votre intention est de légaliser une vaccination faite par les éleveurs contre une maladie réglementée (...), vous vous devez de l’annoncer ici même à la profession. Nous en tirerons les conséquences pour l’ensemble de l’action sanitaire. »

Michel Barnier ne ferme pas la porte à la vaccination par les éleveurs

Dans son discours de réponse, Michel Barnier, visiblement agacé par le terme de « langue fourchue », a demandé à Rémi Gellé de bien vouloir respecter les pouvoirs publics « comme je vous respecte ». « Je n’ai pas de double langage,j’essaie simplement de trouver des solutions pratiques. Il n’y a pas de raisons d’opposer ceux qui n’ont pas de subvention avec ceux qui en ont besoin pour vivre. »
Sur l’Oniep, Michel Barnier à fait amende honorable. Reconnaissant les retards de paiement, s’en excusant presque, il s’est engagé personnellement (encore…) à ce que les délais soient réduits désormais à quinze jours.
En revanche, il n’a pas fermé la porte à la vaccination par les éleveurs. « Je n’ai pas d’idées préconçues. Lorsque la vaccination est obligatoire, il n’y a pas débat. Mais si elle n’est pas obligatoire et si elle ne nécessite pas de certification, nous réfléchissons à la façon dont elle peut être réglementée, puis encadrée par les éleveurs. Je chercherai la solution avec vous. Sur ce sujet, mes mots sont les mêmes que devant les éleveurs », a-t-il souligné.
Ces derniers n’interviendront donc pas lors de la prochaine campagne de vaccination contre les sérotypes 1 et 8 puisque, le ministre l’a confirmé, elle sera obligatoire et donc confiée aux seuls vétérinaires. Un décret, officialisant son début à la mi-novembre, devrait paraître au Journal officiel cette semaine. Elle s’effectuera dans le cadre d’une visite de prophylaxie classique. Les tarifs seront laissés à l’appréciation des commissions bipartites départementales.

N. Fontenelle et M. Neveux

Extrait de La Semaine Vétérinaire 1333
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