Rebondir dans un marché essoufflé - Le Point Vétérinaire.fr

Rebondir dans un marché essoufflé

13.06.2013 à 06:00:00 |
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Les services à valeur ajoutée demeurent un atout pour les cliniques vétérinaires qui évoluent dans un secteur très concurrentiel.

« Ma petite entreprise ne connaît pas la crise », tel était le thème des deux journées organisées par Ergone autour d’une cinquantaine de praticiens, les 6 et 7 juin 2013 à Paris. Si la majorité des vétérinaires arrivent à surfer sur la crise, encore faut-il réussir à « sortir de sa zone de confort », a conseillé Nicolas Doucerain, qui préside la jeune société Solic, spécialisée dans le recrutement… et qui n’a pas été épargnée par la mauvaise conjoncture en 2008.  « Nous devons être “différenciants” face à la concurrence, donner un sens à ce que nous entreprenons. Le plus difficile est de mettre tout cela en œuvre et de pouvoir en mesurer les performances », a-t-il précisé.

Son témoignage avait toute sa place dans ce rendez-vous d’échanges en matière d’entrepreneuriat et de management. Ce jeune chef d’entreprise de 37 ans a ainsi raconté comment il a redressé Solic, réduisant drastiquement ses coûts, innovant en conseil (notamment en gestion d’entreprise), tout en dirigeant au quotidien une équipe de talents, et en restant “exemplaire” vis-à-vis d’elle, « sans oublier de prendre le temps de partager avec tous. Prenez deux heures pour faire le point, par trimestre par exemple, en fixant un objectif ! » Alors que la banque Lehman Brothers fait faillite, il perd en deux mois 55 % de son chiffre d’affaires (10 millions d’euros), dans un secteur d’activité fragilisé, le recrutement étant devenu une variable d’ajustement pour les entreprises, ses clients.

Piloter son cabinet ou sa clinique dans le climat actuel, face à la réforme de la politique agricole commune (PAC) et dans un marché vétérinaire essoufflé (réduction de la taille des élevages et des aides européennes, augmentation des structures et des effectifs vétérinaires, baisse des actes rémunérés, etc.) n’est pas chose aisée. D’où la nécessité de repérer de nouvelles perspectives de croissance, au bon moment. C’est ce que préconise Philippe Henaff, praticien mixte à Plancoët (Côtes-d’Armor) : « La profession a une carte à jouer », notamment en prestations et en conseil (audit en rurale, stérilisation en canine, etc.). Selon lui, elle doit « sortir des idées reçues » telles que « la canine, ça ne paie plus » ou « l’indus, c’était mieux avant ».

Comme lui, plusieurs chefs d’entreprise vétérinaires et non vétérinaires sont venus au forum Ergone faire part de leurs expériences et de leurs perspectives d’avenir.

Clarisse Burger

Pour plus d’informations, voir La Semaine Vétérinaire n° 1544 du 14/06/2013 en page 16

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