Quelle est la place du médicament équin ? - Le Point Vétérinaire.fr

Quelle est la place du médicament équin ?

30.11.2010 à 06:00:00 |
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La France compte environ un million d’équidés, un chiffre qui reste stable depuis plusieurs années. En revanche, les vétérinaires équins sont de plus en plus nombreux, jeunes et féminins (580 équins stricts et 1 400 vétérinaires mixtes équins).

Sur le marché pharmaceutique vétérinaire (environ 1,2 milliard d’euros toutes espèces confondues), le secteur équin est le plus petit (4 %), mais le plus dynamique.

Ce marché comprend trois grandes classes thérapeutiques : les vermifuges, les vaccins et les anti-inflammatoires. Elles présentent des croissances comparables, de l’ordre de 7 à 8 %, ce qui reflète une médicalisation de plus en plus développée. Ce marché est dominé par cinq laboratoires qui continuent à investir dans le secteur, ce qui a contribué à l’apparition de nouveaux produits spécifiquement équins. Néanmoins, le statut d’animal de production des équidés en France continue de menacer la commercialisation de certains produits largement utilisés aujourd’hui, faute de limites maximales de résidus (LMR).

Qu’en est-il de la “cascade”, de la réglementation et des importations des médicaments ?
L’étendue de l’arsenal thérapeutique à la disposition du praticien équin est directement liée à la destination finale de l’animal : les règles diffèrent en effet selon que le cheval est déclaré comme destiné à l’abattage pour la consommation humaine, ou exclu de cette destination (il est alors considéré comme un animal de loisir ou de compagnie). Des dérogations, tant pour l’octroi ou le maintien de l’autorisation de mise sur le marché (AMM) que pour la prescription-délivrance dans le respect du principe de la “cascade”, sont définies réglementairement.
Le choix du vétérinaire doit cependant s’effectuer selon l’ordre suivant (“cascade”) :

a) un médicament autorisé en France pour une autre espèce dans la même indication ou pour la même espèce dans une autre indication ;
b) un médicament à usage humain ou un médicament autorisé dans un autre Etat membre ;
c) une préparation magistrale vétérinaire.
Les dispositions dérogatoires reposent sur le dispositif d’identification des équidés, qui doit permettre d’établir la distinction entre les deux types d’animaux et permet ainsi l’adaptation de l’arsenal thérapeutique par le vétérinaire. Cependant, la fiabilité du dispositif en conditionne la crédibilité.

Pour compléter cet arsenal thérapeutique, le praticien peut aussi prescrire des médicaments à usage humain qui figurent sur la liste des médicaments soumis à une prescription restreinte ou des médicaments vétérinaires importés d’un autre Etat membre.

Sophie Paul-Jeanjean

Pour plus d’informations, voir La Semaine Vétérinaire n° 1427 du 26/11/2010 en pages 48 et 49

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