Qu’on me donne l’envie, l’envie d’entreprendre - Le Point Vétérinaire.fr

Qu’on me donne l’envie, l’envie d’entreprendre

24.06.2011 à 06:00:00 |
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Pour sa deuxième édition, le forum Ergone du développement vétérinaire a rempli l’amphithéâtre d’honneur de l’ENVA les 16 et 17 juin 2011.

Au programme : organisation du travail, partage des dividendes entre associés, management, utilisation d’indicateurs économiques, opportunités de développement, etc.
Avec des interventions sur le principe d’un témoignage de praticien (la pratique), d’un chef d’entreprise hors secteur vétérinaire (ce qui se fait ailleurs), complété par un consultant d’entreprise (la théorie). A retenir notamment une présentation qui montre l’intérêt de recourir à des tableaux de bord de gestion pour piloter son entreprise.

David Autissier, professeur de management à l’université Paris-Est Créteil, a redoublé d’exemples pour faire prendre conscience aux praticiens de l’intérêt de se mesurer. « Prenez deux équipes avec le même nombre de membres, installées dans un même lieu, chargées de vendre un produit identique par téléphone. Mais seule une des deux équipes peut matérialiser chaque vente par un bruit de sonnette. Devinez qui vend le plus ? », interroge-t-il. Evidemment, l’équipe qui quantifie son action (30 % en plus dans l’étude). Il en va de même pour diriger une entreprise : impossible de prendre une décision sans repères (le doigt mouillé est mauvais conseiller) sur sa propre activité.

Louis-Marie Desmazières, l’un des onze praticiens de la clinique du Cheval de Grenade (Haute-Garonne), a détaillé le tableau de bord qu’il a constitué grâce à l’informatique via le logiciel non vétérinaire de gestion EBP. Tout y est ou presque : chiffre d’affaires total, chiffre d’affaires issu des actes, des médicaments, par activité, marge brute et remises de fin d’année (celles déjà versées et le montant de celles qui vont l’être), rentabilité par secteur, résultat avant imposition, amortissement du matériel, etc. Un travail de collecte et de mise en forme effectué par une secrétaire comptable presque quotidiennement. « En plus d’un bilan annuel et trimestriel, nous avons une visibilité au jour le jour de notre activité, s’enthousiasme Louis-Marie Desmazières. Cela permet de se rassurer ou au contraire de s’alarmer, d’effectuer des simulations, de disposer d’éléments clés de répartition des revenus entre associés, ou encore de justifier ou non tel ou tel investissement. » Une approche si détaillée est-elle indispensable ? « Non, répond David Autissier. Moins d’une dizaine de chiffres clés, mais qui représentent vraiment votre activité, peuvent suffirent : indicateurs de coûts (charges variables et fixes, etc.), indicateurs d’activité (actes effectués, etc.), indicateurs de performance (pourcentage de ventes rapporté aux clients, etc.), indicateurs stratégiques (marge nette, etc.). »

Nicolas Fontenelle

 
Pour plus d’informations, voir La Semaine Vétérinaire n° 1456 du 24 juin 2011 en pages 12 et 13

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