Plan Ecoantibio 2 : plus d'incitations pour moins de règlementation - Le Point Vétérinaire.fr

Plan Ecoantibio 2 : plus d'incitations pour moins de règlementation

Michaella Igoho Moradel | 19.04.2017 à 18:03:39 |
Veau
© © ngaga35

Stéphane Le Foll annonce la publication du plan Ecoantibio 2 pour réduire les risques d’antibiorésistance en médecine vétérinaire, pendant que le CGAEER préconise de réduire la pression règlementaire qui pèse sur les professionnels.

Le ministre de l’Agriculture Stéphane Le Foll, a annoncé, ce jour, la publication d’un second plan Ecoantibio qui s'inscrit dans la continuité du premier qui s’achève cette année. "Ce plan répond à l’engagement de la France pour la lutte contre l’antibiorésistance, en matière de santé publique vétérinaire sous une approche "One health, une seule santé"."

Le plan Ecoantibio 2 compte 20 actions, davantage orientées vers des mesures incitatives plutôt que réglementaires. Il sera mis en œuvre sur la période 2017 à 2021 et s’articule autour de quatre axes :

Développer les mesures de prévention des maladies infectieuses et faciliter le recours aux traitements alternatifs.

Communiquer et former sur les enjeux de lutte contre l’antibiorésistance, sur la prescription raisonnée des antibiotiques et sur les autres moyens de maîtrise des maladies infectieuses.

Des outils partagés : Mettre à disposition des outils d’évaluation et de suivi du recours aux antibiotiques, ainsi que des outils pour leur prescription et administration responsables.

Des efforts partagés : S’assurer de la bonne application des règles de bon usage au niveau national et favoriser leur adoption aux niveaux européen et international.

Dans le même temps, le Conseil général de l’agriculture de l’alimentation et des espaces ruraux (CGAAER), a publié le 11 avril dernier, un rapport d’évaluation du premier plan Ecoantibio. SI les résultats sont encourageants, l’autorité administrative alerte les pouvoirs publics sur  la nécessité de réduire la pression règlementaire qui pèse sur les professionnels. 

Plus d'informations dans le prochain numéro (1717) de La Semaine Vétérinaire. 

Michaella Igoho Moradel
3 commentaires
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veto retraité le 19-04-2017 à 21:25:33
Bonsoir,

En matière d'antibiorésistance beaucoup de progrès ont été réalisés depuis 40 ans et plus. J'ai connu l'époque ,période 1975-1980 où le président (toujours un éleveur, question de statut) d'un groupement de porcs ou de veaux de boucherie exigeait des "traitements préventifs" d' anti-infectieux soit l’utilisation des antibiotiques en prévention de maladies infectieuses dès le sevrage ou la mise en place des animaux jeunes sevrés en élevage intensif. Les"responsables" de certains groupements dont je tais les noms achetaient des veaux de moins de quelques jours d e vie, pour l’anecdote un acheteur d'un groupement de la région Val de Loire a acheté un veau en plein vêlage inutile de dire que pour éviter des mortalités l'usage des antibiotiques était nécessaire. n'évoquons pas l’utilisation des antibiotiques donnés à dose homéopathique pour maîtriser la flore digestive es animaux et soit disant augmenter la rentabilité de l'élevage. Lorsqu'un vétérinaire praticien traitant s'alarmait des conditions d'élevage au sens large il était contraint à accepter la situation ou à être remercié. Pendant ma carrière de vétérinaire praticien en élevage industriel j'ai été à plusieurs reprises remercié pour une certaine "rigidité" à des modes d'élevage très particulier, je peux évoquer les veaux aux hormones dans la période 1973-1980 et plus.

Robert Tellier
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Guillaume Collignon, Vétérinaire le 20-04-2017 à 07:28:08
A ce qu'il paraît, cette époque-là est maintenant révolue.
Souhaitons-le...
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Robert Tellier, Vétérinaire le 20-04-2017 à 13:05:32
Je pense que cette époque est révolue, néanmoins il faut rester sur ses gardes. Pendant onze ans en poste à la BNEVP j'ai connu très peu d'affaires concernant l'élevage des veaux de boucherie, cependant au fil du temps accaparés par des taches administratives les services de contrôle (DGCCRF et ex DSV) s'éloignent du terrain, les indics disparaissent et les jeunes inspecteurs manquent d'expérience terrain. Lorsque je suis devenu vétérinaire inspecteur titulaire en 2002 j'ai arrêté une carrière libérale pendant laquelle j'ai soigné des veaux de "batterie" de 1977 à 2002. Le nombre de veaux suivi variait entre 25000 et 60000/an. Aujourd'hui les techniques de fraude sont plus sophistiquées, nous ne sommes plus à l'époque du DES et malheureusement les inspecteurs sont un peu désarmés. Aujourd'hui il ne faut pas tricher pour faire des "culards" à partie de veaux hosteins ou normands mais tricher pour uniformiser les gabarits, c'est moins spectaculaire mais aussi profitable.
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