Pandémie de grippe A : les vétérinaires recrutés! - Le Point Vétérinaire.fr

Pandémie de grippe A : les vétérinaires recrutés!

03.07.2009 à 10:00:00 |

Professionnels de santé, médecins jeunes retraités, internes en médecine, odontologie ou pharmacie, étudiants en écoles de sage-femme, vétérinaires, psychologues, ingénieurs du génie sanitaire ou encore thanatopracteurs : le ministère de la Santé recrute des volontaires pour constituer une réserve sanitaire dans les sept zones de défense civile françaises, via les préfets de région.

Sans doute de peur que le virus A/H1N1 revienne en force et sous une forme plus dangereuse à l’automne. Vincent Houdry, conseiller sanitaire de la zone Sud-Ouest (qui comprend l’Aquitaine, le Poitou-Charentes, le Limousin et le Midi-Pyrénées), a pour mission de médiatiser l’opération de recrutement, dévoile le quotidien Sud-Ouest dans son édition du 17 juin 2009. « Si la grippe prend de l’ampleur en France, il y aura beaucoup d’absentéisme, y compris chez le personnel médical, explique-t-il. Nous aurons besoin de bras en renfort. »

Les vétérinaires seraient-ils une profession de services, mais aussi de santé ?

Cette création de réserve sanitaire s’inscrit dans le cadre des missions de l’Etablissement de préparation et de réponse aux urgences sanitaires (Eprus), mis en place par le ministère de la Santé via la loi du 5 mars 2007. Il est chargé de constituer un corps de réserve sanitaire et de gérer les stocks et la logistique d’approvisionnement des produits pharmaceutiques nécessaires en vue de faire face aux situations de catastrophe, d’urgence ou de menace sanitaires graves sur le territoire national ou à l’étranger.
La réserve sanitaire est une liste de volontaires qui souscrivent un engagement de trois ans par lequel ils se rendent mobilisables en cas de crise majeure, en situation de catastrophe, lorsque les moyens habituels du système sanitaire ne permettent plus de parer à la situation. Mobilisable uniquement par un arrêté conjoint des ministres de la Santé et de la Sécurité civile, elle a deux composantes.
La première est la réserve d’intervention, qui peut être mise à disposition dans un court délai lors d’événements sanitaires graves sur le territoire national ou en dehors des frontières. Formée de professionnels, parmi lesquels les vétérinaires, sa mission est de renforcer l’offre de soins et les contrôles sanitaires aux points d’entrée du territoire.
Elle est complétée par la réserve de renfort, appelée pour les crises sanitaires majeures ou en cas de tension persistantes de l’offre de soins. Ces “renforts” sont recrutés parmi les mêmes professionnels que les “réservistes d’intervention”, mais s’y ajoutent les étudiants des filières médicales et paramédicales.
Eprus espère recruter cinq cents réservistes d’intervention et deux mille de renfort. Pour figurer sur les listes, il suffit de poser sa candidature auprès d’Eprus ou du préfet de département. Le travail est rémunéré.
« Dans le cas de la grippe A/H1N1, nous pourrions avoir besoin de personnel pour vacciner en masse, par exemple. C’est une hypothèse », explique prudemment Vincent Houdry. A ce jour, l’Eprus a recruté vingt-sept personnes dans la région Sud-Ouest. En France, trois cent trente-huit dossiers sont en cours d’instruction.

N Devos

Extrait de La Semaine Vétérinaire 1367

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