« Nous sommes tous des entrepreneurs » - Le Point Vétérinaire.fr

« Nous sommes tous des entrepreneurs »

10.02.2010 à 10:00:00 |
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La toute jeune association Ergone a organisé son premier rendez-vous avec la profession les 4 et 5 février à l’école d’Alfort, sur le thème de l’entreprise vétérinaire.

Au programme : qualité de services, tableau de bord, indicateurs économiques, création de valeur, gestion des ressources humaines, management…

Dans l’amphithéâtre d’honneur de l’école d’Alfort, praticiens et professionnels de la gestion d’entreprise ont abordé des concepts plutôt rares dans le landerneau vétérinaire, tant l’idée de considérer le cabinet ou la clinique comme de véritables entreprises est encore embryonnaire dans la profession. C’est justement tout l’esprit de l’association Ergone que de promouvoir l’entreprise vétérinaire et de donner l’envie d’entreprendre. « Notre objectif est d’aider le praticien à se développer et faire face à l’avenir, particulièrement aux changements liés à la directive services, a expliqué Arnaud Duet, président d’Ergone. Nous ne nous adressons pas à des praticiens en particulier mais à tout le monde. Que nous soyons à la tête d’une petite ou d’une grosse structure, nous sommes tous des entrepreneurs. »

Christian Rondeau, président de l’Ordre, a profité de l’occasion pour apporter quelques précisions qui, selon lui, font défaut dans le débat autour de la directive services. Il a d’abord rappelé que, contrairement à la directive Bolkestein, celle-ci prévoit bien que ce sont les législations sociales en vigueur dans les pays d’accueil qui s’appliquent. Ainsi une chaîne de cliniques anglaise, par exemple, sera dans l’obligation d’appliquer le droit du travail français si elle s’installe sur notre territoire.
Il a ensuite assuré que l’Ordre ne disparaîtrait pas. « L’utilité d’organismes de régulation dans chaque pays est approuvée par l’Union européenne. Qui plus est, ils sont considérés par l’OIE comme les garants de la qualité des services vétérinaires. Seuls certains points, liés au mode de fonctionnement, sont remis en cause. Il faudra sans doute toiletter nos méthodes pour les rendre plus cohérentes avec les autres autorités européennes. »
Autre mise au point : la communication commerciale. « La cellule interministérielle de transposition de la directive services a scanné la législation française et relevé les points sur lesquels nous devions revoir notre position. Or, elle n’a pas attiré notre attention sur la communication, a rappelé Christian Rondeau. C’est nous qui avons mis le sujet à l’ordre du jour. Attention aux fantasmes, nous ne pourrons pas faire n’importe quoi. »

Nicolas Fontenelle

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