Satanée crise. Il n’aura fallu que trois mois pour transformer un bon millésime en cuvée traditionnelle. « 2008 ? Un bon cru, mais avec un gros tassement à partir de novembre», résume un vétonaute. Aveuglés par ces derniers mois d’épouvante économique, beaucoup oublient que l’année avait bien mieux débuté. « Côté chiffre d’affaires, c’est comme en 2007, mais les clients sont de plus en plus inquiets pour leur portemonnaie et c’est le vétérinaire qui finira par trinquer » , remarque un praticien canin. « Le chiffre est comparable à celui de 2007, les ventes de pet food ont augmenté, mais les consultations sont en nette baisse sur la fin de l’année », atteste un autre vétérinaire. Même constatation chez l’un de ses confrères de Provence- Alpes- Côte d’Azur : « Le bilan fiscal ne devrait pas être trop mauvais, le BNC pourrait même progresser, mais la dégringolade constatée depuis fin septembre est catastrophique. » D’autres n’ont même pas de bémol à apposer au compte de l’année écoulée : « Fréquentation et chiffre d’affaires en bonne progression », « forte hausse du chiffre et des résultats », « bonne année, nouvelle clinique en construction», affichent-ils sans complexe.
Au final, les résultats de ce sondage sont plutôt rassurants, puisqu’à peine un tiers des vétonautes considèrent 2008 comme une
annus horribilis . A l’heure où les augures annoncent une austère piquette pour la toute nouvelle année 2009, peut-être la précédente leur apparaîtra-t-elle, avec le recul, comme un millésime tout à fait solide.
N Fontenelle Extrait de
La Semaine Vétérinaire 1341
