Les vétérinaires doivent se mobiliser pour réintégrer les laboratoires d’analyses humaines - Le Point Vétérinaire.fr

Les vétérinaires doivent se mobiliser pour réintégrer les laboratoires d’analyses humaines

09.05.2011 à 06:00:00 |
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L’adoption d’un amendement à l’Assemblée est décisive pour les vétérinaires spécialisés en biologie médicale.

Les débats en première lecture à l’Assemblée nationale sur la proposition de loi relative à la réforme du texte “hôpital, patients, santé et territoires” (HPST) reprendront le 18 mai 2011. Un amendement (n° 214) à l’article 20 demande la réintégration des vétérinaires dans les laboratoires de biologie médicale humaine, dont ils ont été évincés par une ordonnance réformant la biologie médicale du 13 janvier 2010. La profession doit faire pression pour que cet amendement soit adopté.

Cette période de latence doit donc être mise à profit pour mobiliser la profession sur le sujet et exercer un lobbying auprès des parlementaires afin de faire adopter cet amendement à la reprise des débats. C’est peut-être la dernière chance de réintégrer les vétérinaires dans les laboratoires de biologie humaine. L’Association française des directeurs et des cadres de laboratoires vétérinaires publics d’analyses (Adilva) en est bien consciente. « Mais la profession a vraiment beaucoup de mal à se mobiliser sur le sujet, regrette Viviane Moquay-Tkaczuk, sa présidente. L’indifférence est générale pour ce que nos confrères considèrent visiblement comme une activité de seconde zone. Même l’Ordre des vétérinaires est timoré. Pourtant, en plein 250e anniversaire de la profession, où beaucoup se réclament du slogan “un monde, une seule santé”, on est en droit d’attendre mieux. »

Si la situation n’évolue pas, les vétérinaires auront toujours la possibilité d’intégrer le diplôme d’études spécialisées de biologie médicale (un cursus de quatre années après le diplôme vétérinaire) et de travailler au sein d’un laboratoire de biologie médicale humaine. Cependant, ils ne pourront ni valider ni interpréter, ni signer des résultats d’examen. En clair, ils ont la possibilité de suivre les mêmes études que les médecins et les pharmaciens, mais ne sont pas autorisés à accéder à des postes de responsabilité au sein des laboratoires de biologie médicale humaine. Autrement dit, onze années d’études pour rester technicien de laboratoire…

Nicolas Fontenelle

Pour plus d’informations, voir La Semaine Vétérinaire n° 1449 du 6 mai 2011 en page 22

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