Le discours sans langue de bois du président du Syndicat national des inspecteurs en santé publique vétérinaire (SNISPV) a donné le ton de son assemblée générale, le 21 janvier dernier, durant laquelle des débats animés ont agité l’assistance.
Benoît Assemat a témoigné de son inquiétude face au ressenti des inspecteurs, n’a éludé aucune question et s’est refusé à toute concession devant les défaillances constatées.
Le nombre important de participants témoignait à lui seul de la préoccupation des adhérents du SNISPV. L’assemblée a été l’occasion d’un débat sur la gouvernance sanitaire vétérinaire dans un contexte marqué par la révision générale des politiques publiques (RGPP) et les Etats généraux du sanitaire.
Le ministre de l’Agriculture avait reçu les inspecteurs vétérinaires l’été dernier pour écouter leurs revendications : maintien des effectifs affectés aux services vétérinaires, lissage des recrutements dans le corps des ISPV pour équilibrer les départs à la retraite, revalorisation de 8 % du salaire des vétérinaires contractuels pour compenser la perte de pouvoir d’achat, ou encore « désignation dans chaque département d’un responsable de l’autorité vétérinaire, remplissant la fonction de relais du vétérinaire en chef officiel (CVO), pour garantir, au sein de la nouvelle organisation interministérielle issue de la réforme générale des politiques publiques (RGPP), l’unité et la continuité de la chaîne de commandement », a rappelé Benoît Assemat.
Marine Neveux
