Les écoles vétérinaires françaises sont-elles aussi bien loties qu’on le pense ? - Le Point Vétérinaire.fr

Les écoles vétérinaires françaises sont-elles aussi bien loties qu’on le pense ?

03.03.2011 à 05:00:00 |
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La France peut s’enorgueillir d’avoir fondé l’enseignement vétérinaire, mais aussi de l’avoir diffusé en Europe. Dans les pas de Lyon et d’Alfort, quatorze écoles y seront créées avant la fin du XVIIIe siècle.

Ce rayonnement européen des écoles françaises au siècle des Lumières garde-t-il une réalité aujourd’hui ? Rien n’est moins certain. D’autant qu’elles ne bénéficient pas forcément des mêmes conditions matérielles que leurs voisines d’Europe occidentale.

Alfort est la plus vieille école vétérinaire au monde, sur son site d’origine. Si elle est assez vétuste, elle est aussi la mieux lotie des écoles françaises puisque, à la différence des trois autres, elle bénéficie d’une dotation exceptionnelle de l’Etat. Tout l’établissement s’était projeté avec enthousiasme dans une restructuration nécessaire, baptisée le Grand projet Alfort, initiée par Michel Barnier en 2008. Mais depuis l’automne 2010, des rumeurs circulent sur l’arrêt de ce projet. La rénovation serait remise en question, et avec elle l’équilibre budgétaire de l’établissement et son accréditation européenne (prévue en 2013).

Lorsqu’il visite l’école en janvier 2008, Michel Barnier, alors ministre de l’Agriculture, a peut-être en tête un rapprochement de l’ENVA avec AgroParisTech sur le plateau de Saclay. Mais en arpentant le site, en constatant ses atouts spécifiques comme son incroyable dégradation, il réalise l’urgence de le restructurer. Il appelle alors de ses vœux un projet global et promet une enveloppe de 16 millions d’euros. Un schéma directeur lui est soumis en octobre de la même année, qu’il valide avec Valérie Pécresse, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche. Finalement, 15 millions sur trois ans seront alloués par l’Etat à l’ENVA (dont 9 millions du ministère). Pour financer la totalité de l’opération, l’idée d’un partenariat avec la Caisse des dépôts et consignations (CDC) est avancée. Michel Barnier en signe la convention en mars 2009. Forte de cet élan, l’école planche alors sur son schéma directeur et rédige un cahier détaillé de prescriptions architecturales, urbanistiques et paysagères (CPAUP). « Un travail tout en finesse », atteste Anne Bellancourt, directrice adjointe de l’ENVA en charge du projet de restructuration du site.

Michel Bertrou

Pour plus d’informations, voir La Semaine Vétérinaire n° 1440 du 4 mars 2011 en pages 14 et 17

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