Les abeilles sous haute surveillance - Le Point Vétérinaire.fr

Les abeilles sous haute surveillance

Tanit Halfon | 16.10.2017 à 15:56:28 |
abeilles
© sultancicekgil - iStock

L’Anses et l’ITSAP-institut de l’abeille collaborent pour évaluer l’impact des pesticides sur les colonies d’abeilles.

L’institut technique et scientifique de l’apiculture et de la pollinisation (ITSAP) et l’agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) s’associent pour améliorer la surveillance des effets des produits phytopharmaceutiques sur la santé des abeilles.

Axel Decourtye, directeur scientifique et technique à l’ITSAP, explique : « l’institut coordonne l’observatoire des résidus de pesticides, en centralisant et organisant les données au niveau national. Notre base de données, toujours en cours d'élaboration, accueille déjà plus de 1500 résultats d'analyses chimiques permettant aujourd'hui de détecter l'exposition des colonies d'abeilles domestiques aux résidus de pesticides et à révéler des effets toxiques. » Ces informations sont issues d’échantillons prélevés dans des ruchers sentinelles de l’ITSAP ou du réseau du développement apicole. Dans le cadre de l’accord de partenariat, l’ITSAP les transmet à l’Anses, pour des molécules en cours de ré-évaluation ou dans le cas d’évènements exceptionnels

Comme il est rappelé sur le site de l’Anses, la phytopharmacovigilance a pour objectif de « détecter au plus tôt les signaux qui peuvent amener à prendre des mesures de prévention ou de limitation des risques liés aux produits phytopharmaceutiques. » Cette mission de l’agence fait suite à la loi d’avenir pour l’agriculture, l’alimentation et la forêt du 13 octobre 2014. Outre la surveillance des effets sur l’Homme, les animaux d’élevage et sauvages, les écosystèmes (biodiversité, flore, air, eau, sol, cultures, faune) et les aliments, la phytopharmacovigilance s’intéresse aussi à la résistance aux pesticides.

Pour faire remonter l'information, l’agence collabore avec plusieurs organismes de surveillance et de vigilance, dont, entre autres, les centres anti-poison et de toxicovigilance, l’office nationale de la chasse et de la faune sauvage, via le réseau SAGIR, l’agence nationale de santé publique France, le laboratoire central de surveillance de la qualité de l’air ou encore le dispositif Phyt’attitude de la mutualité sociale agricole. Une autre voie de collecte de données passe par les professionnels, tels que les titulaires d’autorisation de mise sur le marché, les importateurs, les fabricants, les distributeurs, les utilisateurs et formateurs. Si besoin, des études sont lancées pour préciser les effets indésirables des pesticides.  

Tanit Halfon
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